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L’aquabiking prévient et soigne l’hypertension aussi bien qu’un médicament. Si certains sports se révèlent particulièrement bénéfiques d’autres se montrent délétères. Voici quelques explications et de bons conseils pour adapter votre pratique à votre état de santé.

Quelques chiffres :tension artérielle

  • Dix millions de Français et 65% des seniors sont hypertendus !
  • 25 % des victimes ignorent le diagnostic !
  • 50% se soignent !
  • 20% se surveillent et sont correctement équilibrés !

 

Bref vous avez une probabilité élevée de présenter des chiffres tensionnels trop élevés ! Allez consulter votre médecin et sachez que l’aquabiking peut participer efficacement à votre traitement !

Si vous ne l’êtes pas, sachez que MULLER en 2006 a démontré que les vaisseaux des seniors s’ouvraient plus difficilement. De fait l‘hypertension menace et le sport est tout aussi utile !

La tension artérielle, c’est quoi ? Et, l’hypertension artérielle, c’est quoi ?

Lorsque votre médecin vous indique que vous avez 13/8 de tension cela signifie que la pression sanguine dans l’artère de votre bras peut soulever 13 centimètres de mercure quand le cœur se contracte et encore 8 quand le cœur se relâche.

Par définition, l’hypertension artérielle « légère » se définit par des chiffres supérieurs à 14/9. Elle est « modérée » quand ils dépassent 16/10 et « sévère » au-delà de 18/11.

Initialement cette maladie ne provoque aucun symptôme mais on l’appelle le “tueur silencieux” . Les parois des vaisseaux érodées par le flux perpétuellement agressif cicatrisent en s’épaississant à la manière d’une balafre sur la peau pleine de graisse. L’artère ne tarde pas à se boucher et c’est la crise cardiaque. Parfois, de petits capillaires sanguins se rompent à la faveur d’une poussée d’hypertension et c’est l’hémorragie cérébrale !

L’aquabiking : pourquoi ça marche ?

Deux mécanismes principaux expliquent l’efficacité de l’aquabiking pour lutter contre l’hypertension artérielle :

  1. Premièrement, après l’effort, le taux d’hormones stimulantes, notamment la fameuse « adrénaline », diminue nettement. Tout se passe comme si l’organisme souhaitait optimiser sa récupération. Ainsi, pour cette raison, la fréquence cardiaque de repos d’un athlète entraîné est plus basse que celle d’un sédentaire. Le débit sanguin est moins important et la pression dans les artères est plus faible.
  2. Deuxièmement les vaisseaux s’ouvrent plus largement. A la faveur du flux sanguin accru pendant l’effort, il se produit des contraintes en cisaillement sur la paroi des vaisseaux. Comme pour favoriser l’écoulement du sang, les cellules qui les tapissent produisent alors une substance qui provoquent leur ouverture, le NO ou monoxyde d’azote. Lorsque ces stimulations se reproduisent, les vaisseaux deviennent plus larges en permanence et se multiplient. Pour un même débit cardiaque, le sang se répartit dans des tuyaux plus ouverts, plus gros et plus nombreux … la pression diminue encore !

Peut-on chiffrer l’efficacité de l’aquabiking ?

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En moyenne, l’aquabiking permet de réduire de 1 point ou 1 centimètre (voir l’encadré : « La tension, c’est quoi ? L’hypertension, c’est quoi ? ») le premier chiffre de tension et de 0,5 le second.

Cela peut vous sembler symbolique mais cet ordre de grandeur est comparable à l’efficacité d’un médicament. Cela signifie qu’en cas d’hypertension légère, l’activité physique peut vous éviter le petit comprimé quotidien. Elle permet aussi de diminuer le traitement en cas de maladie plus prononcée. Cette réduction apparemment modérée des chiffres tensionnels s’accompagne d’un abaissement notable du risque de crise cardiaque et d’hémorragie cérébrale.

Les sports d’endurance et plus encore …

Pour accéder à cette efficacité, il faut pratiquer un sport d’endurance pendant 30 minutes à 1 heure au moins 3 fois par semaine.

L’intensité doit être suffisante avec perception d’une augmentation du rythme respiratoire tel que vous puissiez « parler mais pas chanter ». Une activité physique moins intense, type marche à pied, semble moins utile à moins d’atteindre 5 heures hebdomadaires !

Les entraînements menant à l’essoufflement net n’apportent rien de mieux et se montrent parfois délétères. WALSH en 2003 a bien mis en évidence que la sollicitation d’une volumineuse masse musculaire augmentait l’efficacité.

En pratique, il faut utiliser vos jambes: aquacycling et course à pied sont recommandés. Au cours de ces disciplines, on constate que l’ouverture et l’élargissement des vaisseaux s’étend à tous le corps.

Ce phénomène se majore encore quand les membres supérieurs et inférieurs sont employés simultanément, en aquabiking par exemple mais aussi en aviron, en rameur ou sur elliptique.

Un mouvement rapide et facile est préférable. En moulinant sur votre aquabike, l’alternance contraction/décontraction des muscles favorise le pompage du sang et réduit le travail du cœur. La tension reste modérée.

La musculation légère a récemment démontré ses bienfaits. Sollicitez de grands groupes musculaires (développé-couché, tiré, presse, etc.), soulevez des charges légères, 20 à 40 fois, terminez votre série en ressentant la possibilité d’effectuer 5 à 10 répétitions supplémentaires. Enchaînez avec un autre mouvement sans faire de pause pendant 30 minutes. Vous venez d’effectuer un vrai « jogging musculaire ».

Pour constater les effets d‘une pratique bien conçue en aquacycling, il faut attendre 3 à 4 mois d’une pratique régulière. Les bienfaits ne peuvent être capitalisés et régressent plus vite, après 6 semaines de sédentarité environ ! Régularité et continuité s’imposent !

Combiné

Quand le sport favorisent l’hypertension !

Le sport constitue une véritable crise hypertensive. A intensité maximum, un hypertendu mal soigné peut atteindre 30 de tension, un sportif sain 23 !

Encore une fois, c’est en subissant une contrainte que le corps s’adapte, il apprend à ouvrir plus largement ses vaisseaux ! Mais dans l’intervalle le risque de crise cardiaque et d’hémorragie aura été nettement accru ! La prudence est de mise ! Même en dehors de la période de l’effort, certaines pratiques sportives favorisent la survenue d’hypertension au repos. PETERSEN en 2006 a confirmé que les entraînements trop intenses, trop fréquents se révélaient délétères.

L’organisme tente en permanence d’assumer cette charge de travail et baigne dans les hormones stimulantes. La fréquence cardiaque de repos s’élève insidieusement, les artères deviennent moins sensible au cisaillement et se referment. La tension de repos augmente. Il en est de même pour les activités dites statiques, comme certains arts martiaux ou la musculation lourde. Les muscles puissamment et longuement contractés écrasent les vaisseaux qui les traversent. Le cœur doit pousser plus fort et la tension s’accroît. Peu à peu, ce dérèglement persiste au repos. De longues séances intensives d’aviron ou de vélo, en envoyant lentement de gros braquets, cumulent ces deux mécanismes nuisibles !

Du sport contre l’hypertension ? Un bilan s’impose !

Vous l’avez compris les séniors sont souvent hypertendus … parfois même sans le savoir! Consultez votre médecin, faites mesurer votre pression artérielle.

Vous connaissez votre hypertension, faites la surveiller avant de pratiquer un sport.

Selon sa gravité, votre cardiologue orientera le bilan. Une échographie est souvent utile pour constater l’accroissement de la taille du cœur provoquée par son combat contre l’hyperpression. Un électrocardiogramme enregistrant l’activité électrique du cœur est indispensable. Une épreuve d’effort consistant à pédaler à fond sur un vélo de laboratoire sous surveillance cardiologique, est fréquemment nécessaire. Elle recherche surtout les conséquences de l’hypertension sur les artères du cœur … et donc le risque de crise cardiaque à l‘effort ! Elle évalue également l’élévation de la tension au cours de l’exercice. Cependant, cette mesure n’est pas aisée à réaliser, les normes sont mal connues et les chiffres ne correspondent pas forcément à ceux obtenus lors des activités de « terrain ».

En pratique, pour analyser les variations de tension, on préfère l’utilisation d’un petit compresseur portable informatisé. Cet appareil réalise une « mesure ambulatoire de la pression artérielle » (MAPA) tout au long de la journée et notamment pendant votre entraînement. L’ensemble de ce bilan personnalisé permet à votre cardiologue du sport d’équilibrer votre traitement et d’orienter votre pratique sportive.Tensiometre iphone et tablette

Des médicaments contre la tension et pour le sport !

Certaines catégories de médicaments contre l’hypertension ne conviennent pas au sportif !

D’autres n’occasionnent aucune gène pendant l’effort.

Les premiers ne sont pas conseillés :médicaments

  • Les diurétiques (ex furosémide) abaissent la tension en augmentant la production d’urine et en réduisant le volume sanguin. De fait, ils déshydratent et perturbent l’équilibre en minéraux.
  • Les bêtabloqueurs (ex acébutolol) limitent l’action des hormones stimulantes. Ils diminuent la fréquence cardiaque et empêchent la libération d’énergie. Les muscles n’apprécient pas !

Ces 2 catégories sont de surcroît sur la liste des produits dopants. La première permet de « maigrir » rapidement dans les sports à catégories de poids et est considérer comme un produit masquant. La seconde réduit le stress et les tremblements dans les disciplines de précision.

  • Les alphabloquants (ex :prazosine) sont peu efficace sur la tension pendant l’effort.
  • Les antihypertenseurs « centraux » (ex clonidine) agissent sur le cerveau.

Ils fonctionnent correctement pendant le sport mais provoquent souvent une somnolence.

Les suivants sont plus adaptés :

  • Les « inhibiteurs de l’enzyme de conversion » (IEC) (ex ramipril)
  • Les « antagonistes de l’angiotensine » (AA2) (ex Valsartan)
  • Les « inhibiteurs calciques » (ex amlodipine) ouvrent les vaisseaux sanguins.

Ils abaissent la tension au repos et à l’effort. Ils n’ont pas d’effet indésirables notoires pendant le sport, ils vous sont bien adaptés. Néanmoins pour venir à bout d’une hypertension artérielle rebelle, il est possible que votre cardiologue y associe d’autres catégories …

 

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport et Laurent UZAN, cardiologue du sport.

Quand vous avez chaud votre visage est rouge. Il se produit le même phénomène dans vos cuisses, vos mollets et vos chevilles. Les températures élevées dilatent les vaisseaux sanguins. La chaleur favorise la stagnation du sang dans les membres inférieurs mais d’autres mécanismes expliquent la sensation de jambes lourdes.

L’aquabiking bien conduit améliore nettement le retour du sang vers le cœur.

 

Pourquoi a-t-on les jambes lourdes ?jbes lourde

Le sang est propulsé par le cœur. Pour traverser les organes et les tissus du corps, il rejoint de très petits vaisseaux dans lesquels il ralentit pour favoriser les échanges chimiques. Après avoir gagné les jambes, il aura beaucoup de difficultés pour remonter jusqu’au cœur. Il stagne dans les veines et les dilate parfois jusqu’à provoquer des varices.

L’eau contenue dans le sang finit par franchir la paroi des petits vaisseaux, diffuse sous la peau et ne tardent pas à faire gonfler les jambes. L’accroissement de pression dans les tissus provoque une gêne voir des douleurs typiques des jambes lourdes.

Pourquoi les femmes sont-elles les victimes privilégiées ?

Grâce à leurs hormones sexuelles les femmes sont plus souples que les hommes. L’ensemble des structures fibreuses sont plus élastiques : les ligaments, les muscles, la paroi des vaisseaux, etc.

Les artères féminines se rigidifient moins et le risque de crise cardiaque est plus faible que chez l’homme. De la même manière, les veines se dilatent plus facilement. Il en est de même pour les vaisseaux microscopiques appelés capillaires. Sous la peau comme dans la profondeur des tissus, le sang stagne et l’eau échappée de la circulation s’accumule.

Comment l’aquabiking parvient-il à diminuer les jambes lourdes ?

L’exercice physique facilite le retour veineux de 3 façons :

  • L’alternance de contractions et de décontractions des masses musculaires situées dans les jambes pompent le sang et le pousse vers le cœur.
  • L’accroissement des mouvements respiratoires crée des variations de pressions dans le thorax qui aspire le sang vers la poitrine.
  • A chaque pédalage, les grosses veines présentes dans la voûte plantaire sont écrasées, le sang contenu est éjecté.

Pourquoi certains sports favoriseraient-ils les jambes lourdes ?

Le sport peut perturber le retour veineux en imposant des contractions musculaires puissantes et prolongées, en obligeant à des blocages respiratoires ou encore en nécessitant des accroupissements qui coudent les veines. L’haltérophilie cumule tous ces méfaits mais la musculation et les sports de combat sont aussi déconseillés. Certaines activités comme le football sont à l’origine de chocs directs sur les jambes qui abîment les veines.

En cas de varices, il est préférable d’éviter la course à pied et les disciplines incluant de nombreuses réceptions de saut qui ébranle les parois veineuses.

Quels sports choisir pour vraiment réduire les jambes lourdes ?

L’aquabiking est le sport idéal.

Il associe le surcroît de pression, la fraîcheur de l’eau et l’absence totale de traumatisme !

On peut conseiller aussi : l’aquagym bien sûr, le vélo contre une faible résistance en tournant rapidement les jambes, le cardiotraining en salle en prenant soin de ne pas trop plier les jambes sur le rameur, la gym d’entretien ou les cours collectifs en douceur et en aisance respiratoire.

Après le sport, il est bon de prendre une douche fraîche en massant les jambes de la cheville vers la hanche puis de se reposer les jambes surélevées. L’application d’un gel de phytothérapie adapté accroît encore la sensation de bien-être.

 

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport.

Les femmes sont plus fréquemment victime d’usure articulaire mais une étude originale bouscule le préjugé. Le manque de cartilage serait lié à une insuffisance de muscle ! Une bonne motivation pour bouger intelligemment.

L’arthrose, c’est l’usure du cartilage. Cette substance lisse recouvre les os au niveau des articulations. Elle améliore considérablement le roulement et le glissement articulaire lors du mouvement. Après érosion, le cartilage ne répare très mal, voire pas du tout ! Voilà pourquoi l’arthrose peut devenir gênante puis invalidante. Il est d’usage d’affirmer que les femmes en souffrent plus volontiers car elle possède un cartilage moins épais.

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Le corps coupé en tranche

WLUKA a regroupé 186 femmes et 111 hommes. Il a prescrit des IRM de genoux à chacune de ces personnes. Comme prévu, il est constaté que le cartilage était plus volumineux chez les hommes. La différence persistait après ajustement de la taille et du poids. Cette analyse statistique permet de confirmer que l’épaisseur ne dépend pas du gabarit comme on aurait pu aussi l’imaginer.

Exemple, un homme petit et frêle conserve un cartilage plus abondant qu’une femme de même mensuration. A l’inverse, l’écart disparait quand on le corrèle à la masse musculaire. En clair, un homme peu musclé a moins de cartilage qu’une femme plus musclée !

Ce qui fait la quantité de cartilage ne serait pas le sexe mais le muscle !

 

Plus de force, c’est utile et c’est joli ! 283411_190466207684869_7149467_n

Plus de force permet une meilleure maitrise des déplacements articulaire. Il se produit moins de mouvements parasites. Le cartilage coulisse plus harmonieusement, frotte moins, se cogne moins, s’use moins !

Alors mesdames faites de l’aquabiking pour renforcer et préserver votre confort.

Mais rassurez-vous, inutile d’atteindre une morphologie masculine. Si vous vous trouvez un peu ronde, la prise de muscle donnera plus de galbe à votre silhouette !

Si vous êtes toute fine, avec des cuisses de mannequin, vous recherchez probablement la «norme médiatique» aux dépens de la « norme santé beauté » ! Et, il est fréquent que vous ayez mal aux rotules. De surcroît, tendez votre jambe, pincez votre cuisse, vous avez encore de la graisse féminine… c’est normale ! Mais, je vous laisse imaginer le volume réel de votre quadriceps… il est vraiment tout petit ! Renforcez-vous, c’est indispensable ! Là encore, l’accroissement suffisant de la masse musculaire sera à l’origine d’une jolie courbe !

Quelle méthode pour une musculature efficace et féminine ?

Pour éviter ou soulager vos douleurs articulaires, vous souhaitez renforcer votre musculature sans trop prendre de volume, tout en brûlant des graisses ? Ainsi, votre programme d’aquabiking « santé du cartilage » peut vous faire mincir et maigrir ! C’est encore mieux pour vos articulations :

  • Ne pratiquez pas la musculation traditionnelle en effectuant de courtes séries avec de lourdes charges.25
  • Choisissez les «parcours de musculation» en aquabiking !
  • Alternez volontiers, bras, jambes, dos et abdominaux. Ainsi, vous réalisez un véritable jogging musculaire.
  • Pédalez, moulinez pour polir votre cartilage.
  • Pensez à monter les genoux afin de solliciter toutes les chaines musculaires.
  • Optez aussi pour l’ « endurance musclante ».
  • Mettez-vous parfois en danseuse sur forte résistance pour travailler vos muscles.
  • Ne négligez pas le haut du corps.
  • Soulevez 30 à 40 fois de petits poids. Finissez avec l’impression que vous auriez pu réaliser 5 mouvements supplémentaires.
  • Ne faites pas de pause.

L’endurance acquise permet aussi de profiter de sa force tout au long de la journée. Du matin au soir, votre cartilage est protégé !

Moins de graisse, moins d’arthrose

La graisse favorise l’usure du cartilage. Il y a quelques années encore on pensait que ce phénomène était simplement mécanique. On imaginait bien que le surpoids augmentait les contraintes articulaires. C’est vrai, mais pas seulement !

Les études sont venues confirmer que la surcharge pondérale favorisait aussi l’arthrose… des doigts !

La graisse produit bon nombre de substances inflammatoires qui fragilisent les articulations. Le tissu adipeux est plein de globules blancs, ils ont la même origine embryonnaire. Ces cellules migratrices censées nous protéger contre les microbes agressent parfois notre cartilage.

Finalement le terme « cellulite » et son suffixe « ite » signifiant inflammation ne serait pas usurpé ! Les « parcours de musculation » et l’ « endurance musclante » sont doublement efficaces ! Elles améliorent la maîtrise du mouvement articulaire tout au long de la journée. Elles font mincir et diminue l’inflammation du cartilage !

Vous joignez l’efficace à l’esthétique !

 

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport.

L’aquabiking recèle de nombreux bienfaits et peut vous aider à lutter contre le stress. Mais attention, mal pratiqué, il peut accroître votre stress et vous faire sombrer dans la dépression !

Vous quittez le bureau. Vous n’avez pas vu la journée passer. Depuis ce matin vous êtes sous pression : les dossiers délicats se sont accumulés… et les tensions avec les collègues se sont accentuées. Heureusement, maintenant, vous avez rendez-vous avec vous-même. 45 minutes d’aquacycling est au programme ! Vous allez vous défouler !

Le stress, c’est quoi ?

Le stress constitue l’ensemble des réactions chimiques permettant de s’adapter à une situation nouvelle. Chaque fois qu’un problème se pose à votre travail, il faut y répondre… et vous stressez. Le corps libère dans la circulation sanguine des hormones stimulantes. Ce sont essentiellement des substances proches de la fameuse « adrénaline ». Pour aider l’organisme à assumer ces contraintes, le cerveau sécrète aussi des produits antidouleurs appelés « endorphines ».

Le stress, ça sert à quoi ?

Le mécanisme chimique du stress n’est pas parfaitement adapté à notre vie moderne et sédentaire. Bien sûr, cette décharge hormonale éveille vos capacités intellectuelles et vous aide à assumer la pression mais elle fait aussi monter votre tension artérielle et surcharge votre sang en sucres et en graisses.

Ce processus a surtout permis la survie de nos ancêtres. Lorsque l’homme de Cro-Magnon croisait un ours, il vivait un stress. Il lui fallait s’adapter à cette situation inattendue, il lui était indispensable de fuir ou de combattre. Il devait fournir un effort violent… et le stress allait l’y aider ! Ses hormones provoquaient l’accélération de son cœur et libéraient son énergie, il pouvait courir ou frapper. Les « endorphines » réduisaient ses souffrances, il lui était possible de continuer la lutte malgré les blessures. Il survivait ! Son descendant pourrait travailler dans un bureau et faire de l’aquabiking !

L’aquabiking contre le stress, comment ça marche ?

Vous l’avez compris, le stress est une réaction de l’organisme particulièrement adaptée à l’exercice physique. Aussi vous concevez aisément que l’aquabiking puisse être considéré comme un « consommateur de stress ».

Tout se passe comme si les hormones et les calories libérées pendant la journée étaient brûlées au cours de la séance d’aquabiking !

L’entraînement se comporte aussi comme un « apaiseur de stress »

Le corps du pratiquant assidu prend la bonne habitude de mieux se reposer au cours des périodes de récupération. Le taux d’hormones du stress diminue. C’est pourquoi les sportifs entraînés, bénéficient d’un rythme cardiaque de repos plus lent que les sédentaires.

L’exercice physique est un véritable « entraîneur au stress ». Grâce a l’aquacycling, vous habituer votre corps à décharger les hormones du stress. Ainsi, vous assumez plus aisément les tensions psychiques inhérentes à la vie quotidienne. Votre stock en substances stimulantes est plus important, vous risquez moins l’épuisement et la dépression.

L’exercice physique est source de « bien-être antistress »

Les «endorphines » produites à l’effort, pour aider l’organisme à assumer les douleurs, laissent au repos une sensation de plénitude. Ces hormones pourraient, en partie, justifier la dépendance psychologique aux activités physiques.

Le sport, et tout particulièrement, l’aquacycling peut agir comme « régulateur de stress ». En effet, pour obtenir de bons résultats, il faut un minimum de motivation. Sur la ligne de départ, le cerveau, un peu anxieux, se met sous tension et s’éveille, les muscles et le cœur se préparent et bénéficient des quelques stimulations hormonales. Sans aucun stress, l’organisme ne parvient pas à entrer en action et la performance sera médiocre. Si la pression est excessive, l’activité cérébrale devient désordonnée et l’énergie est dilapidée avant que le coach ne lance les pratiquants.

Au-delà du fonctionnement chimique de notre organisme, l’aquabiking recèle des « vertus psychologiques antistress » non négligeables.

Nombre de sports techniques imposent de la concentration. Voilà qui oblige à se «changer les idées ».

Souvent, la pratique physique s’inscrit dans un projet. Faire au mieux pour le mener à bien aide à se déconnecter de ses soucis quotidiens.

Enfin, aller s’entraîner est fréquemment l’occasion de « voir du monde ». Si la pratique sportive constitue le fil conducteur de ces relations, elle peut contribuer à tisser de solides amitiés. Dialogues, confidences et liens affectifs aident alors à exprimer puis à évacuer les tensions.

Attention, le sport c’est aussi un stress !

Désormais, vous l’avez compris, le sport est bon contre le stress… car il entraîne le corps au stress. Le sport est un véritable stress. C’est un stress physiologique !

Il provoque les mêmes sécrétions hormonales. Mais l’activité physique est aussi un stress psychologique. Afin d’assumer vos bonnes résolutions, pour maîtriser votre poids, pour coller à votre image de sportif, vous devez allez vous entraîner régulièrement. Sans votre séance d’aquabiking, vous ne vous sentez pas bien. L’aquacycling est peut-être devenu votre drogue !

Si vous ressentez le besoin de vous entraîner ; si vous êtes mal à l’aise sans vos efforts réguliers, les psychiatres pensent que vous êtes devenu dépendant ! Le sport est un stress logistique et affectif. Souvent, votre cours d’aquabiking du jeudi soir n’est qu’un rendez-vous supplémentaire au sein de votre agenda surchargé. Pour ne pas le rater, l’organisation de votre journée professionnelle doit être irréprochable. Aussi vous regardez votre montre dès le début de l’après-midi… vous êtes stressée ! Parfois même, vous avez l’impression d’empiéter sur le temps que vous pourriez consacrer à vos enfants et votre famille. Vous culpabilisez et vous stressez ! Si une activité physique trop contraignante vient s’ajouter à tous les stress du quotidien, elle peut vous faire basculer vers l’épuisement.

Il est étrange de constater comme les signes de « surentraînement » ressemblent à s’y méprendre à ceux de la dépression. Réduction de l’activité, altération des performances intellectuelles ou physiques, troubles du sommeil ou de l’alimentation, plaintes corporelles multiples ou blessures à répétition imposent un avis médical.

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Quel sport contre le stress !

Choisissez les activités qui vous conviennent ! Faites-vous plaisir à l’entraînement ! Selon votre personnalité « introvertie » ou « extravertie » (voir chapitre suivant) optez pour un sport défouloir ou relaxant. Diversifiez vos pratiques sportives afin de ne jamais vous ennuyer mais aussi de solliciter l’ensemble de votre organisme.

Modérez votre entraînement. Trop dur, trop longtemps, trop souvent et le corps se fatigue. Pour assumer, le quotidien, il doit augmenter la sécrétion en hormones stimulantes. Il est contraint d’accroître votre stress ! Optez pour 3 entraînements par semaine, de 30 minutes à 1 heure, à une intensité correspondant à un très léger essoufflement.

Organisez-vous souplement. Si votre programme quotidien est très dense, renoncez aux activités trop éloignées de votre domicile. Évitez les entraînements collectifs imposant des horaires rigides. Faites votre jogging quand bon vous semble. Abonnez-vous à une salle située à deux pas de chez vous ou profitez de votre salon pour faire un peu de gym en écoutant votre musique préférée.

Gardez du temps pour vous adonner à d’autres loisirs ! Si votre activité physique réquisitionne tous vos moments de détente, vous vivez votre pratique sportive comme une frustration, elle ne fera qu’accentuer votre stress !

À chacun son sport anti-stress

Les « introvertis » sont ceux qui encaissent sans riposter. Ils ruminent et ne parviennent pas à expulser les tensions. Souvent, leur corps exprime pudiquement leur imprégnation en hormones du stress et leur malaise. Ils se plaignent fréquemment de maux de tête, de douleurs abdominales, de serrements de gorge ou de souffrances vertébrales.

Les « introvertis » bénéficient alors pleinement d’activités sportives exutoires particulièrement physiques. Les sports collectifs et techniques obligent à communiquer et à se concentrer. Le foot ou le rugby pourraient être conseillés. En revanche, la natation, le vélo ou le jogging permettent trop de ressasser leurs soucis.

Les « extravertis » sont ceux qui explosent à la moindre contrainte et n’arrivent pas à se maîtriser. Leurs cerveaux expriment trop aisément le stress ! Ils s’épuisent. Ils font souffrir leurs collègues de travail et leur entourage familial.

Les « extravertis » profitent grandement d’une activité sportive canalisante, apaisante et régulatrice. Bien sûr, la dépense énergétique contribue à calmer ce type de personnalité ; les efforts d’endurance même solitaires peuvent être proposés. Les exercices imposant contrôle gestuel et détente paraissent également adaptés.

L’aquabiking réalise un excellent compromis entre sollicitation physique et technique.

 

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport et nutritionniste du sport.

Tous les sportifs vous le diront, on ne reprend pas une activité sportive n’importe comment !

Apprenez à connaitre votre corps pour reprendre un sport

Pour débuter une activité sportive et notamment l’aquabiking, il faut tout d’abord connaître votre corps car un bon sportif est un sportif intelligent qui connaît son corps, ses limites et sait ce qu’il fait.

Si vous débutez ou si vous reprenez le sport,
adoptez
l’hygiène de vie qui va avec !

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Rendez-vous chez le médecin

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Lorsque l’on débute l’aquabiking ou que l’on reprend une activité sportive, il est important de réaliser une visite médicale chez son médecin traitant afin de déceler une éventuelle contre-indication à ce type de pratique physique.

Celui-ci pourra vous prescrire une prise de sang à effectuer dans un laboratoire d’analyses médicales dans le cadre d’un bilan nutritionnel, afin de palier à d’éventuelles carences en fer, en calcium, ou même en magnésium qui pourraient altérer vos capacités physiques (anémie, tétanie, spasmophilie, crampes…). Selon vos objectifs sportifs, une visite médicale complète d’aptitude est souhaitable et fortement conseillée ; un test d’effort à la médecine du sport afin d’avoir votre électrocardiogramme (ECG) de départ ainsi que votre pression artérielle (PA), votre test de Ruffier* et votre bilan morphologique.

Sportivement.

 


* Test de Ruffier : Il permet une évaluation de l’adaptation cardiovasculaire à l’effort physique. Le principe est d’effectuer trente flexions des membres inférieurs en 45 secondes, thorax droit, les fesses venant toucher les talons. On mesure le rythme cardiaque avant le test (P0), une minute après le test (P1) et deux minutes après (P2). Le but est d’obtenir l’indice de Ruffier qui évalue l’adaptation cardiovasculaire à l’effort.

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