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La relaxation est connue pour apaiser le stress. Elle se montre aussi très efficace pour récupérer après vos séances d’aquabiking. Alors, demandez à votre corps de se calmer en agissant sur votre respiration et sur vos muscles !

Pendant l’effort en aquabiking, l’adrénaline augmente dans le sang. Elle a pour mission d’accélérer la fréquence cardiaque et la respiration. Elle libère les réserves d’énergie, le sucre et la graisse. Elle accroît la vigilance et le tonus musculaire pour dynamiser vos réactions. Après l’exercice, pour améliorer votre récupération, il est opportun que l’ensemble de ces paramètres retrouvent leurs valeurs de repos. La relaxation peut vous aider !

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Modulez vos instincts !

Heureusement pour notre charge mentale, notre « vie végétative » assure le fonctionnement de bon nombre des activités de notre organisme. Ces dernières sont gérées sans l’influence de notre conscience ou de notre volonté. Il s’agit particulièrement du rythme cardiaque, de la tension artérielle, la respiration, la digestion, le tonus musculaire de la posture. Deux d’entre elles font exception et peuvent être aussi modulées par notre volonté. Il s’agit de la respiration et de la contraction des muscles. Vous ne pouvez pas demander à votre cœur de ralentir ou à votre digestion de s’accélérer. En revanche, il vous est possible de modifier votre rythme respiratoire ou de contracter vos muscles. Ce sont sur ces paramètres que vous allez agir pour mieux récupérer !

La relaxation vous permet d’entrer dans l’intimité du fonctionnement de votre corps !

Cet apaisement se révèle particulièrement bénéfique après les entraînements d’aquabiking du soir, quand l’excitation physiologique de l’effort peut perturber l’endormissement.

Retour au calme avant relaxation.

Avant d’influencer de façon consciente et volontaire votre récupération, faites confiance à votre instinct ! Terminez votre activité en réduisant peu à peu l’intensité de votre effort. Optez pour un « retour au calme » de 5 à 10 min. Dans un premier temps, votre cœur et votre respiration continuent à être sollicités pour amener plus de sang bien oxygéné à vos muscles. Vous payez votre dette. Peu de temps après, ils ralentissent à leur tour. Vous allez pouvoir les y aider grâce à la relaxation. Tout au long de ce retour au calme, reprenez contact avec votre corps en mouvement, sans le chahuter, sans le houspiller. Retrouvez un geste harmonieux, soignez le relâchement. C’est le début de la décontraction musculaire ! La relaxation peaufinera la démarche.

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Respirez, vous êtes relaxé

Prenez conscience de votre respiration spontanée. Elle est encore un peu rapide. Peu à peu, assurez plus de contrôle volontaire. Inspirez profondément et lentement. Sentez l’air frais pénétrer vos narines et franchir votre gorge. Percevez votre ventre se gonfler.

La respiration abdominale est la plus ample et la plus efficace pour récupérer.

En fait, il arrive que notre instinct nous trompe. Une respiration rapide et superficielle ventile surtout le nez, la gorge et les bronches, pas suffisamment les alvéoles. Une respiration calme et profonde brasse un plus grand volume d’air. De fait, une plus grosse proportion gagne l’extrémité des poumons où se font les échanges gazeux. Votre sang est beaucoup mieux oxygéné. Vous récupérez mieux ! De plus, vous réduisez le travail des muscles respiratoires qui à eux seuls consomment une part non-négligeable de l’énergie en phase de récupération. Expirez lentement et complètement. Le début de l’expiration est surtout « passif ». La cage thoracique tendue par l’air accumulé se rétracte sans intervention des muscles comme un ballon qui se dégonfle. Achevez l’évacuation en rentrant le ventre. Poussé par le tube digestif, le diaphragme, le muscle situé entre la cavité abdominale et le thorax, remonte vers les poumons. Il pousse l’air vers l’extérieur, à la manière d’un gros piston.

En vidant un maximum d’air chargé en gaz carbonique, vous améliorez votre récupération !

Rythmez votre cœur

Une expiration lente et profonde active les nerfs « parasympathiques ». Ces derniers libèrent l’acétylcholine qui freine le cœur. C’est le système nerveux de la récupération et du calme. Il s’oppose aux nerfs « sympathiques » qui, grâce à l’adrénaline, accélèrent la fréquence cardiaque pendant l’effort et… à l’inspiration.

De fait, n’oubliez jamais d’ajouter à votre expiration passive une expiration active complète. Ainsi, vous faites pencher la balance vers le système d’apaisement. De surcroît, vous augmentez la différence de fréquence cardiaque entre inspiration et expiration. Vous gagnez en « variabilité cardiaque ».

Vous avez probablement entendu parler de cette notion : sa valeur serait corrélée à l’état de forme et même au pronostic vital ! Avec l’habitude, en vous concentrant un peu, vous parvenez même à percevoir votre cœur qui bat dans votre poitrine. Profitez de votre récupération en position couchée pour aller à la rencontre de cette sensation apaisante. En effet, dans ces conditions, votre cœur bat un peu plus fort pour deux raisons. Premièrement, vos muscles réclament encore un surcroît d’oxygène. Deuxièmement, votre sang revient plus aisément au cœur et met en tension élastique les oreillettes et les ventricules.

Relâchez, récupérez !

Souvenez-vous, comme la respiration, la contraction musculaire est à la fois réflexe et volontaire. Voilà encore une piste pour agir sur le fonctionnement intime de votre corps ! La relaxation peut vous aider à réduire votre tonus musculaire de repos et ainsi, favoriser votre récupération.

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Allongez-vous sur un tapis ou sur un transat. Étendez vos bras de chaque côté de votre buste. Pour favoriser le relâchement musculaire, rechercher une sensation de pesanteur. Desserrez les mâchoires, respirez en partie par la bouche. Faites lourde la tête, lourdes les épaules, lourds les bras, lourd le bassin, lourdes les jambes… puis recommencez lentement haut en bas.

Progressivement, vous sentez s’élargir les surfaces d’appui de votre corps sur le sol. Peu à peu, vos doigts s’ouvrent et vos pieds basculent en rotation externe. Ces perceptions se majorent à l’expiration, comme si vous vous enfonciez dans un matelas profond. Quand vous êtes bien relâché et concentré, vous sentez que tout votre corps respire. Vos articulations s’ouvrent à l’inspiration et se referment à l’expiration. Parfois même, vous percevez le sang qui pulse dans vos extrémités, notamment dans vos doigts.

Ce balayage global vous apprend à mieux analyser vos positions articulaires. Ce scanner complet constitue un véritable exercice psychomoteur ! Il favorise probablement votre coordination. Si vous avez des difficultés à détendre vos muscles, commencez par les contracter ! Soulevez un peu les bras, rigidifiez-les comme si vous vouliez pousser une voiture, serrez les poings ! Relâchez brutalement et percevez plus aisément la décontraction par contraste. Faites de même avec les jambes !

Relaxation après l’effort : Comment faire ?

Après le « retour au calme » clôturant la séance d’aquabiking. Particulièrement recommandée le soir.

Durée : 5 à 10 minutes

Position : allongé sur un tapis ou sur un transat, les bras le long du corps.

Respiration : Prendre conscience de sa respiration. Sentir l’air qui passe par les narines ; la poitrine et le ventre qui bouge. Inspirer lentement et profondément. Expirer calmement et complètement.

Relâchement : Prendre conscience de l’attitude de son corps. Percevoir les positions articulaires et les zones de pression sur le tapis. Desserrer les mâchoires. Rechercher la sensation de pesanteur de haut en bas. Scanner son corps à plusieurs reprises.

Par le docteur CASCUA, médecin du sport.

Quelque soit le sport que vous pratiquez, il est important de savoir comment récupérer.

3 objectifs pour récupérer

Après une séance d’aquabiking, il y a trois objectifs à respecter afin d’optimiser la récupération :

  • Il faut assurer une ré-hydratation, car même en buvant pendant l’effort physique, il y a encore des pertes d’eau à compenser ;
  • Il faut éliminer les toxines dues à l’effort ;
  • il faut, enfin, reconstituer les réserves d’énergie.

Quelques soit l’heure où vous effectuez votre séance, il faut boire régulièrement toutes les 15-20 minutes, pendant les 2 à 4 heures suivant l’effort. Il est vrai que c’est délicat si votre séance d’aquacycling est à 21h.

Puis, au bout d’une heure suivant votre séance, manger légèrement (apports en glucides et en protéines).

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À l’effort, seuls 25 % de l’énergie que vous brûlez se transforment en mouvement, 75 % deviennent de la chaleur. Pour éviter la surchauffe, l’organisme bénéficie d’un système de refroidissement très performant : la transpiration.

En moyenne, vous perdez 500 millilitres d’eau par heure de sport et jusqu’à 3 litres en cas d’exercices intense en pleine chaleur ! Le risque est élevée : la déshydratation !

Réhydrater !

Il faut impérativement vous réhydrater. L’eau constitue environ 60 % de votre corps.

C’est le solvant de la vie, le milieu idéal pour les réactions chimiques et biologiques. Elle dissout et diffuse aussi les gaz comme l’oxygène. Elle est incompressible et donne sa forme aux êtres vivants.

Insoluble dans les graisses, chaque cellule est une micro goutte d’eau séparée du milieu extérieur par fine couche de lipides, la membrane cellulaire. Tout autour des cellules, on trouve encore de l’eau… mais différente de celle située à l’intérieur et riche en sel… comme la sueur et la mer.

Tout se passe comme si nos cellules s’étaient enveloppées d’eau de mer afin de reproduire le milieu où naquit la vie ! Transpirer, éliminer de l’eau salée, c’est perdre un peu ce bain de vie !boire

Très vite en cas de déshydratation, les performances physiques mais aussi cérébrales s’altèrent. En perdant 2 % de votre poids de corps, alors que vous avez à peine soif, votre endurance et vos capacités mentales diminuent. Votre temps de maintien à une vitesse de course donnée ou la durée de vos contractions musculaires régressent de 20 à 30 %. Votre temps de réaction augmente de 10 % ainsi que le nombre de fautes lors de tests intellectuels.

Alors, pour enchaîner au plus vite avec un entraînement efficace, pour rejoindre votre bureau sans accumuler les erreurs, réhydratez-vous après le sport !

Re-sucrer !

Le glucose est rapidement brûlé pendant l’effort, ses stocks sont limités et il est indispensable à toute activité musculaire.

La structure chimique du glucose explique pourquoi il est consumé plus que les graisses lors des activités sportives intenses. La molécule de glucose contient beaucoup plus d’atomes d’oxygène qu’un acide gras. Ainsi quand le corps manque d’oxygène, lorsque vous approchez le seuil de l’essoufflement, l’organisme s’oriente préférentiellement vers la combustion des sucres.

Les molécules de glucose s’accumulent dans le muscle en s’accrochant les unes aux autres, elles forment de grandes chaînes appelées « glycogène ». Les stocks sont limités, environ 1,5 grammes pour 100 grammes de muscle soit 250 grammes dans les jambes et 450 dans tout le corps. Ainsi, un sportif épuise ses réserves en 90 minutes d’exercice. À l’inverse, les réserves de graisses semblent quasi-illimitées. Avant d’en venir à bout, un individu de corpulence moyenne pourrait, en théorie, parcourir 1 500 kilomètres de footing. En fait, un dérivé des sucres est indispensable à la combustion des acides gras.

En pratique, quand il n’y a plus de sucre dans les muscles, tout effort devient très difficile voire impossible. Voilà pourquoi recharger en glucides est une priorité !

resucrerLes heures qui suivent l’entraînement constituent un moment privilégié car le muscle est avide de glucose. Au cours de cette « fenêtre métabolique », l’enzyme chargée de faire les chaînes de glycogène est stimulé par l’épuisement des réserves et les canaux chimiques permettant l’entrée du glucose dans les muscles sont très nombreux dans les membranes. Ces transporteurs de sucre ont migré en périphérie des cellules musculaires l’occasion des mouvements de contraction, c’est l’occasion d’en profiter.

L’intensité de ce phénomène diminue progressivement. Selon les études, il dure de 2 heures à 2 jours, selon les critères retenus et les modalités de l’exercice précédent. Quoi qu’il en soit, il faut tenter d’en bénéficier le plus précocement possible.

Rechargez en glucides rapidement !

Ne chercher plus les « sucres lents » et autres féculents. Pour faire le plein d’énergie, pour être en grande forme lors de l’entraînement suivant, optez pour les sucres rapides, les boissons sucrées et les confiseries. Les gourmands vont se régaler !

Recharger en protéines

Les muscles s’abîment pendant l’effort. Les fibres musculaires constituées de protéines se déchirent. Parfois même, vous percevez des courbatures dans les jours qui suivent, lorsque l’inflammation s’installe. Ce processus est particulièrement marqué lors des contractions de freinage. Quand vous ralentissez un mouvement, lorsque vous réceptionnez d’un saut ou que vous amortissez vos foulées, la membrane musculaire part avec l’articulation alors que les fibres tirent dans l’autre sens quitte à se déchiqueter par endroit.

Lors des séances prolongées d’aquabiking, quand le glycogène vient à manquer, les protéines contribuent à fournir de l’énergie. Seuls quelques-uns des acides aminés qui les constituent peuvent se transformer en glucose, ce sont les acides aminés branchés.

En réaction, toutes ces micro-lésions stimulent la synthèse de protéines dans les cellules musculaires. C’est un des paramètres du fameux rythme décompensation/surcompensation.

Au cours de la période qui suit l’effort, vos muscles se réparent en vue de l’entraînement suivant. Cette « fenêtre métabolique protidique» s’ouvre largement au cours des heures qui suivent l’exercice… puis elle se ferme peu à peu .

Quand vous mangez des protéines, les acides aminés qui les constituent passent dans le sang. Ils activent la sécrétion de l’hormone de croissance et des hormones sexuelles. Ils sont de véritables « anabolisants » naturels et alimentaires. Si vous y associez des glucides, comme prévu dans notre deuxième étape, vous sécrétez également plus d’insuline. Ce messager chimique favorise l’entrée du sucre dans les cellules mais aussi la production de protéines et de fibres musculaires.

Et en pratique ?

Buvez ! Pesez-vous nu avant et après l’effort. La différence, c’est l’eau que vous avez perdue malgré votre réhydratation pendant l’entraînement. Buvez environ 1,5 fois la quantité manquante. Le volume supplémentaire est utilisé pour éliminer les déchets dans les urines, notamment l’urée provenant de la destruction des protéines musculaires.

De surcroît, quand vous buvez abondamment, l’eau dilue le sang avant de pénétrer en profondeur dans les tissus desséchés. De fait, une proportion non négligeable de l’eau que vous ingérez passe dans les urines avant de vous réhydrater en profondeur. Ne compensez pas vos pertes hydriques d’une traite. Buvez abondamment dès l’arrêt de l’effort puis continuez à boire par petites gorgées tout au long des 2 à 3 heures qui suivent votre entrainement.

Souvenez-vous, on transpire environ 0,5 litre par heure d’activité mais la sudation augmente lorsqu’il fait chaud et humide. En pleine air, sous le « cagnard », elle peut atteindre 3 à 4 litres par heure.

Bien que l’organisme tente de retenir le sel, la sueur est salée et la compensation des pertes impose un apport de sodée. Il a été démontré que le sodium favorisait la réhydratation profonde des tissus et la reconstitution des stocks d’eau. Tout se passe comme si les cellules du corps reconstituent leur manteau marin.

Classiquement, il est proposé d’attendre le repas qui suit mais vous pouvez aussi boire salée.

Les études proposent 1,2 gramme de sel par litre d’eau, c’est à peu près la concentration de la Vichy Célestin. La St-Yorre est à 1,7 gramme, il faut la compléter avec de l’eau plate.

Votre stratégie nutritionnelle doit tenir compte de votre tube digestif, secoué par l’activité physique, irrité par la mauvaise oxygénation lors de l’effort. Il faut le remettre à contribution en douceur. Pour associer ré-hydratation, recharge en minéraux, en sucre et en protéines plusieurs options pratiques s’offrent à vous.

  • Terminez votre boisson de l’effortlait
  • En plus de l’eau, prenez des jus de fruit. Préférez ceux de pommes ou de raisins. Contrairement aux jus d’agrumes, ils sont dépourvus en sorbitol, un sucre irritant pour l’intestin qui provoque parfois des diarrhées. Le jus de tomates permet d’ajouter un peu de sel, c’est bien quand vous avez beaucoup transpiré.
  • Évitez les sodas, ils sont trop acides.
  • Le lait de vache ou de soja aromatisé et sucré permet de « boire des protéines ». Ils existent en petit « tetrabrik » aisément transportable. Si vous les tolérez bien, ils complètent remarquablement votre ré-hydratation. Le lait de vache est riche en « acides aminés branchés », ceux qui ont été transformés en glucose et brûlés. Attention néanmoins, il contient aussi du lactose, un sucre spécifique que beaucoup d’entre vous ne digère plus. S’il reste dans votre tube digestif, il nourrit les bactéries et attirent l’eau. Dans un intestin fragilisé, la diarrhée menace.
  • Des aliments solides et digestes sont aussi les bienvenus. Prenez soins de bien les mastiquer. Des fragments inférieurs à 2 mm sont évacués de l’estomac aussi vite que les liquides.
  • Autour de la thématique « glucides », pâtes de fruits et mêmes bonbons sont les bienvenus. Les barres de céréales sont parfois un peu grasses.
  • Pour y ajouter un peu de sel, pensez aux gâteaux d’apéritif pas trop gras, notamment les « tuc ».
  • Enfin, des dés de jambon et de fromage associent protéines et apport sodé.

Le schéma traditionnel reste une hydratation abondante puis progressive suivi d’un repas peu gras et équilibré ! Il inclut une viande, un poisson ou des œufs accompagnés d’un féculent et, pour finir, un dessert sucré, par exemple une compote ou un sorbet.

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport et nutritionniste du sport.