Articles

Vous enchaînez plusieurs séries d’un même mouvement en aquabiking, vous pensez que c’est bon pour votre santé et que cela améliorera vos performances. Votre coach vous l’a conseillé. Vos copines font pareil. C’est la tradition. Pourtant, une étude, plusieurs études, toutes les études prouvent que c’est inutile !

Pour étayer cette assertion provocatrice, nous allons, pour le plaisir, vous citer tous les auteurs et les dates de ces recherches : LEIGHTON 1967, BERGER 1972, OSTROWSKI 1997, LARSHUS 1997, POLLOCK 1998, CURTO 1999, HASS 2000.

En parcourant ces références, vous avez constaté que les scientifiques sont intrigués depuis 1967. N’osant pas y croire, ils ont renouvelé maintes fois l’expérience… pour obtenir à chaque fois le même résultat !

En l’an 2000, ils semblent enfin convaincus !… Mais visiblement, cette évidence scientifique n’a pas atteint les salles de sport ! Dommage, car elle recèle de nombreux avantages pour votre santé et vos performances !

Des études simples et efficaces

Chacun de ces protocoles est voisin. En pratique, on réunit des sportifs amateurs, le plus souvent adeptes du renforcement musculaire. Pendant plusieurs semaines, ils réalisent un ou plusieurs mouvements de renforcement musculaire : simulation de côtes, montés/descentes, etc. Un groupe fait une seule série, l’autre en effectue 3 ou plus, séparées d’une longue récupération. Les résultats sont unanimes et déstabilisant.

Quel que soit le nombre de séries, les gains de force et de masse musculaire sont identiques !

DSC09594Simulation de côte

Pourquoi une seule série est-elle suffisante ?

Si la dernière répétition est très difficile ou incomplète, l’organisme semble suffisamment agressé pour enclencher les processus d’adaptation. Localement, il stimule les processus de synthèse en protéines musculaires. Globalement, il est probable qu’il active autant la sécrétion des substances anabolisantes : hormones sexuelles et de croissance.

Au sein du système nerveux, il affine le réseau de neurones programmant le bon geste. La coordination progresse. L’épuisement profond aurait plutôt tendance à automatiser des compensations nuisibles.

En effet, une étude montre même une diminution de la force au sein du groupe réalisant 3 séries au lieu d’une seule. La réflexion est comparable à celle menée en sport d’endurance (aquabiking). Dans cette discipline, il est difficile d’affirmer qu’augmenter le nombre de séries au sein des entraînements fractionnés accroît la progression ! Parfois même, cette stratégie se révèle efficace pour basculer vers le… surentraînement !

Bon pour la santé et les performances !

Profitez de cette donnée physiologique inattendue pour améliorer votre santé et vos performances !

Si vous êtes pressé, après un court échauffement, contentez-vous d’une série à chaque séance. Si vous souhaitez réinvestir le temps gagné, entraînez-vous plus souvent, plus assidûment, au moins 3 fois par semaine.

En renouvelant les sollicitations après avoir récupéré, vos performances s’améliorent plus rapidement et votre risque de blessure diminue. Mieux encore, variez les mouvements. Trouvez des exercices complémentaires. Surpris, l’organisme multiplie les adaptations et progresse. Les contraintes tissulaires sont plus réparties et l’appareil locomoteur s’abîme moins.

affiche-eda

Encore un argument pour les parcours de musculation !

Souvenez-vous « L’essentiel de l’aquabiking » a fréquemment vanté les mérites du « parcours de musculation », pour le cœur mais aussi pour les muscles. Il consiste à enchaîner de nombreux exercices différents sans s’arrêter. Un groupe musculaire récupère pendant qu’un autre travaille. Les exercices sont faciles et sont réalisées 30 à 40 fois.

Pour optimiser la performance, la dernière répétition est très difficile ou incomplète. La progression est aisée, on augmente le nombre de répétitions avant d’accroître la difficulté.

Les instituts de prévention proposent un « programme santé » répondant au principe de la série unique. Il suggère de 10 à 12 exercices différents incluant 10 à 12 répétitions.

Compatible avec l’aquabiking traditionnelle !

Si vous êtes adepte de l’aquabiking traditionnelle, si vous avez besoin d’une période de transition pour intégrer cette information cruciale, je me permets de vous glisser quelques petites idées bénéfiques.

Changez la difficulté à chaque série. Ainsi, vous réalisez déjà un exercice différent qui stimule les adaptations. Pour vous rassurer, remarquez que cette astuce ressemble étrangement à l’entraînement dit « pyramidal » ou plus exactement « triangulaire ».

N’hésitez pas à varier très nettement les résistances, les sollicitations sont très complémentaires et favorisent la progression. En cas de courtes séries très dures, le système nerveux déclenche une contraction simultanée des fibres musculaires. Lorsque vous enchaînez de nombreuses répétitions faciles, vos fibres musculaires apprennent à entrer en action en alternance. Elles s’épuisent chacune leur tour.

En fin de série, les fibres puissantes et « rapides » habituellement dévolues aux exercices très difficiles viennent suppléer les fibres endurantes dites « lentes ». Avec cette méthode, tout le muscle travaille et progresse alors que la coordination s’améliore considérablement.

Un soupçon plus novateur : pour un même groupe musculaire, diversifiez les mouvements. Au lieu d’enchaîner 3 séries de « va et vient », n’en conservez qu’une et poursuivez avec un « selle/bas » et un «selle/haut ». Tous les faisceaux de vos cuisses sont mis à contribution de façon suffisante, vous prenez plus de muscle et plus de force !

Vous pouvez également travailler en « surfatigue » les muscles impliqués dans un mouvement global. Au lieu de 4 séries de « monté/descente », n’en gardez qu’une et enchaînez avec un exercice de « simulation de côte », un exercice de « va et vient » et un dernier de « renforcement musculaire avec élastique ».

Référez-vous au chapitre « Catalogue d’exercices » de « L’essentiel de l’aquabiking », en vente sur www.lessentieldelaquabiking.fr

couv_avec_tranche_300ppp - Copie

Cet article m’a été inspiré par Stéphane CASCUA, médecin du sport

C’est bien connu, le tabac est nocif pour la santé et il n’est pas compatible avec la pratique de l’aquabiking. Les méfaits du tabac sont bien connus des aquabikeurs(euses). Contrairement à ce que l’on pense, l’aquabiking ne permet d’éliminer que partiellement les effets du tabac.

Fumer 20 cigarettes par jour provoque une hypoxie (baisse de la quantité d’oxygène dans le sang) comparable à l’hypoxie provoquée par un séjour à 2500 mètres d’altitude. La cigarette la plus dangereuse est celle qui suit immédiatement la séance d’aquabiking car elle entraîne un risque de spasme coronarien (spasme des artères irriguant le cœur) avec risque mortel.

Et pourtant, beaucoup trop d’aquabikeurs(euses) fument. Alors pourquoi mettre un handicap à sa pratique sportive ?

Pourquoi l’aquabikeur(euse) fume-t-il ?

  • pour faire comme tout le monde
  • parce qu’étant souvent en groupe, la tentation est forte
  • pour lutter contre le stress et l’anxiété
  • parce le tabac rend dépendant et qu’une fois les premières cigarettes fumées, il est difficile de s’arrêter

Quels sont les effets du tabac sur les pratiquants de l’aquabiking ?

Le tabac est constitué de nombreux composés toxiques dont les plus connus sont la nicotine, le monoxyde de carbone et les goudrons.

La nicotine : c’est le composé qui créé la dépendance au tabac

La nicotine provoque :

  • une augmentation de la fréquence cardiaque néfaste à la pratique de l’aquabiking
  • une augmentation de la tension artérielle néfaste à la pratique de l’aquabiking
  • une augmentation de la consommation d’oxygène par le muscle cardiaque néfaste à la pratique de l’aquabiking
  • une vasoconstriction (c’est-à-dire constriction des artères), responsable d’une augmentation du travail cardiaque et d’une diminution de la micro-circulation artérielle
  • une perturbation du système de régulation de la glycémie (taux de sucre dans le sang) avec conséquences sur la performance sportive
  • une augmentation du taux d’acide lactique avec effets néfastes sur la contraction musculaire
  • une accélération de la dégradation de la vitamine C et perte des bénéfices de celle ci

Le monoxyde de carbone

C’est le composé responsable de l’intoxication, parfois mortelle, des victimes de feux. Et pourtant certains en inhalent volontairement en fumant du tabac !

  • l’hémoglobine (qui sert au transport de l’oxygène dans les globules rouges) et la myoglobine (qui sert au transport de l’oxygène dans les muscles) sont plus sensibles au monoxyde de carbone qu’à l’oxygène. Le monoxyde de carbone, inhalé en fumant, prend donc la place de l’oxygène sur les globules rouges et dans les muscles. En conséquence, il provoque :
  • une hypoxie tissulaire (c’est-à-dire manque d’oxygène pour les tissus) avec des répercussions, en particulier au niveau des muscles.
  • cette hypoxie tissulaire entraîne, au niveau du muscle, des réactions multiples perturbant le bon fonctionnement musculaire : fatigabilité musculaire anormale, « stress musculaire »

Les goudrons

Ils provoquent une irritation des bronches avec diminution de l’efficacité de la lutte contre les agressions extérieures (infections, polluants…) et augmentation des crises d’asthme

Au total le tabac entraîne pour les aquabikeurs(euses) :

  • une altération des performances musculaires (modification de la qualité des fibres musculaires, altération du bon fonctionnement du muscle par modifications enzymatiques et par modifications endocriniennes)
  • une diminution de la capacité respiratoire
  • diminution de l’endurance (par exemple : sur une course de 12mn il peut y avoir jusqu’à 20% de baisse de la performance pour un fumeur comparé à un non fumeur)
  • une diminution de la résistance
  • une diminution des performances de vitesse et de force (effet moins perceptible que sur l’endurance)
  • une augmentation des risques cardiovasculaires (risque d’infarctus, de mort subite)
  • une augmentation des risques cardiaques (troubles du rythme avec risque mortel)
  • une diminution de l’efficacité de la cicatrisation

En conclusion

Fumer du tabac engendre des risques importants pour la santé de tous, y compris des aquabikeurs(euses). Mais en plus, le tabac diminue les performances des aquabikeurs(euses) et leur fait risquer plus de blessures.

En conséquence, tabac et aquabiking forment un mauvais mélange.

Il est donc indispensable et urgent d’arrêter de fumer !

L’aquabiking est un moyen de lutte efficace contre le tabagisme, il aide à ne pas commencer et à s’arrêter.

elimination-de-la-nicotine

Par Fabrice KUHN, médecin du sport.

Tous les sportifs vous le diront, on ne reprend pas une activité sportive n’importe comment !

Apprenez à connaitre votre corps pour reprendre un sport

Pour débuter une activité sportive et notamment l’aquabiking, il faut tout d’abord connaître votre corps car un bon sportif est un sportif intelligent qui connaît son corps, ses limites et sait ce qu’il fait.

Si vous débutez ou si vous reprenez le sport,
adoptez
l’hygiène de vie qui va avec !

20-aquabiking

Rendez-vous chez le médecin

images

Lorsque l’on débute l’aquabiking ou que l’on reprend une activité sportive, il est important de réaliser une visite médicale chez son médecin traitant afin de déceler une éventuelle contre-indication à ce type de pratique physique.

Celui-ci pourra vous prescrire une prise de sang à effectuer dans un laboratoire d’analyses médicales dans le cadre d’un bilan nutritionnel, afin de palier à d’éventuelles carences en fer, en calcium, ou même en magnésium qui pourraient altérer vos capacités physiques (anémie, tétanie, spasmophilie, crampes…). Selon vos objectifs sportifs, une visite médicale complète d’aptitude est souhaitable et fortement conseillée ; un test d’effort à la médecine du sport afin d’avoir votre électrocardiogramme (ECG) de départ ainsi que votre pression artérielle (PA), votre test de Ruffier* et votre bilan morphologique.

Sportivement.

 


* Test de Ruffier : Il permet une évaluation de l’adaptation cardiovasculaire à l’effort physique. Le principe est d’effectuer trente flexions des membres inférieurs en 45 secondes, thorax droit, les fesses venant toucher les talons. On mesure le rythme cardiaque avant le test (P0), une minute après le test (P1) et deux minutes après (P2). Le but est d’obtenir l’indice de Ruffier qui évalue l’adaptation cardiovasculaire à l’effort.

strength_squats