Articles

Le 17 mai 2013, Cryantal, producteur français de technologies cryogéniques, présentait à Paris sa nouvelle chambre de Cryostimulation Corps Complet. Cette technique de traitement par le froid se développe en Europe. Explications et conseils.

Cryostimulation 03

La Cryostimulation Corps Complet (CCC) est une méthode qui consiste à exposer des sujets pendant 2 à 4 minutes à des températures comprises entre -110°C et -160°C. Essentiellement utilisée pour soulager les douleurs articulaires chroniques, elle a vite migré vers le milieu de la récupération sportive.

Un choc bénéfique

Les effets bénéfiques de la Cryostimulation Corps Complet sont dus aux adaptations au froid cryogénique qui se mettent en place chez les sujets pendant et après leur exposition. En effet, lorsqu’un individu est soumis au froid, son corps actionne automatiquement des mécanismes pour tenter de conserver sa chaleur. Les vaisseaux sanguins périphériques se contractent, on parle alors de « vasoconstriction ». Le sang se redirige vers les parties internes du corps. Les organes sont ainsi protégés et la diminution de la température centrale ralentit.

Ensuite, lorsque l’on se réchauffe, les vaisseaux sanguins périphériques se rouvrent pour apporter le sang vers les extrémités et évacuer la chaleur ; il s’agit de «­vasodilatation ».

Ainsi, cet enchaînement de vasoconstriction-vasodilatation permet au corps d’évacuer plus rapidement les déchets métaboliques. Cette notion de « choc thermique » définit ce processus qui ne pourra se mettre en place qu’en dessous d’une certaine température cutanée. La seconde action importante de la diminution de la température cutanée est l’effet d’antalgique.

Avec le froid, le corps diminue sa vitesse de conduction nerveuse, c’est-à-dire que les messages de douleur allant de la périphérie du corps vers le cerveau sont coupés ou ralentis. La douleur est ainsi soulagée.

La CCC a également un effet sur l’hypothalamus qui est une structure de notre cerveau. Cette glande joue un rôle important sur nos rythmes biologiques, notamment sur la thermorégulation. En agissant sur l’hypothalamus, la CCC engendre une réaction neuro-végétative qui permet de recadrer nos rythmes biologiques et ainsi d’améliorer notre humeur, notre bien-être et la qualité de notre sommeil.

Il y a actuellement plusieurs autres effets connus de la CCC tels que les anti-inflammatoires, la diminution du stress oxydant et des douleurs musculaires post-exercice.

Une alternative thérapeutique

Cryostimulation 01

Dans le domaine médical, la Cryostimulation Corps Complet représente une alternative thérapeutique et économique à la prise médicamenteuse en réduisant significativement la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires. Déjà employée dans le soulagement des douleurs chroniques dues aux rhumatismes et à l’arthrite, elle est également utilisée dans le soulagement de certaines pathologies telles que la sclérose en plaques et la dépression. La CCC a l’avantage de ne pas présenter beaucoup de contre-indications car il ne s’agit pas d’une technique invasive.

Les patients pour lesquels la CCC est déconseillée sont, généralement, ceux qui présentent une hypertension artérielle. Même si, aujourd’hui, l’hyper-tension traitée ne présente plus une contre-indication à cette technologie.

Finalement, seul le syndrome de Raynaud ou toute autre forme d’allergie au froid sont de réelles contre-indications majeures à cette technologie.

Une méthode rapide de récupération

Dans le milieu sportif, de plus en plus d’athlètes de haut niveau utilisent cette technologie dans le but de récupérer plus rapidement. La diminution du temps de récupération leur permet de cumuler de plus grandes charges d’entraînement et d’arriver à enchaîner plus facilement les épreuves compétitives.

La Cryostimulation Corps Complet soulage également les douleurs musculaires et articulaires chroniques auxquelles les athlètes sont exposés tous les jours. Ces derniers utilisent ainsi la CCC en cure pendant les périodes d’entraînement intense, avant les championnats ou entre plusieurs épreuves compétitives.

Avec une chambre cryogénique à disposition, ils effectuent des sessions de cryostimulation après leurs entraînements, à n’importe quel moment de la journée. Au quotidien, les effets bénéfiques de la cryothérapie agissent aussi sur le bien-être des individus. En améliorant l’humeur et la qualité de vie, la CCC devient une technique très utile dans la vie de tous les jours. Tout comme les divers saunas et hammams, vous pouvez accéder à cette technologie dans vos centres de bien-être.

Démocratiser la Cryothérapie

La Cryostimulation Corps Complet est à la fois une alternative médicamenteuse, un moyen rapide de récupération sportive et un instrument de bien-être idéal.

Elle était en revanche jusqu’à maintenant, du fait de son coût élevé (entre 45 et 60 € la séance) et de son petit nombre de centres équipés, réservée à une élite. Dans le but de démocratiser cette pratique, Cryantal a développé sa nouvelle chambre de CCC.

En effet, grâce à cette nouvelle technologie, le prix de la séance devient accessible à tous (entre 25 et 30 €). L’ouverture de centres Cold & Co et la diffusion de la nouvelle technologie de chambre Cryantal vous permettront de retrouver des centres munis de chambre de CCC près de chez vous.

D’autres ouvertures de centres à Bordeaux, Toulouse et Grenoble vont s’inscrire dans la dynamique imprimée par Cold and Co. De plus, la mise en place d’un département Recherche et Développement garantit une maîtrise scientifique de la CCC et rend plus efficaces les méthodes d’exposition. Ainsi, les séances qui vous seront proposées sont parfaitement contrôlées par des techniciens formés à devenir des spécialistes du froid. La nouvelle chambre Cryantal permet une accessibilité et une sécurité pour tous. www.cryantal.com

Cryostimulation 04

Par Samuel QUENIART, kiné-ostéopathe et fondateur de Cryantal

Pour prendre en charge votre blessure de sportif, pour vous guider dans vos activités physiques, rien ne vaut un médecin du sport ! Voici pourquoi.

Après avoir suivi le cursus des généralistes, votre médecin du sport a validé une « capacité de médecine du sport ».

Il sait que la « visite médicale d’aptitude » n’est pas une formalité administrative. Il réalise le bilan rigoureux et adapté à chaque pratique. Il vous donne de bons conseils afin que vous puissiez profiter de tous les bienfaits du sport tout en réduisant les risques. Il est souvent titulaire de nombreux « diplômes d’université » comme celui de « Nutrition du sport » ou de « Traumatologie du sport ». Au cours de ce dernier, il apprend à diagnostiquer et à soigner des blessures dont il ignorait jusqu’à l’existence !

Votre blessure est spécifique !

Bon nombre de lésions sont exclusivement sportives. Votre médecin du sport sait les reconnaître et les prendre en charge.

genoux douloureux

Exemple : vous avez mal au genou après 15 kilomètres de footing : vous êtes dans l’impossibilité de mener à bien votre projet de marathon qui vous tient tant à cœur ! Puisque cette blessure ne survient qu’en courant, elle n’est souvent connue que des thérapeutes spécialisés. Votre médecin du sport effectue un examen systématique et programmé. La procédure est aussi orientée vers les différentes hypothèses diagnostiques. Mais dans ce contexte, c’est souvent une « bursite du fascia lata ». Il ne s’agit pas d’une banale tendinite. Ce n’est pas de la « vieillerie ». Les anti-inflammatoires ne marchent pas ! Le traitement n’est pas le repos ! Votre médecin connaît la thérapeutique adaptée et vous donne des conseils pour conserver votre condition physique. Ne rayez pas ce marathon de votre agenda !

Le repos : un gros mot !

Alors qu’il est d’usage d’assener au sportif : « Vous n’avez qu’à vous reposer », vous serez heureux d’entendre :

« Inutile d’arrêter le sport, je vais vous concocter un programme adapté à votre blessure. Vous allez garder la forme et le moral. Plus que d’être autorisé, le mouvement bien conçu est favorable à votre guérison ! »

tendinite d’Achille

Exemple : une tendinite d’Achille correspond à la présence d’un magma fibreux au sein de la cordelette reliant le mollet au talon. Pour remodeler cette cicatrice et orienter le tissu dans l’axe des contraintes, il est bon de pédaler ou de faire de l’elliptique. Vous pouvez même courir si les douleurs disparaissent après 5 à 10 minutes d’échauffement. Ces sensations initiales sont liées à la rupture de micro adhérences anarchiques et délétères constituées lors du repos. Tant que la douleur ne réapparaît pas pendant ou après l’effort, votre footing n’abîme pas votre tendon. Au contraire, il contribue à sa « mécanisation » et à sa guérison !

Des traitements originaux !

Vous entendez souvent… et parfois même vous êtes convaincu qu’ « il faut respecter votre douleur ». Vous pensez qu’il est indispensable d’éviter tout traitement au cours de duquel vous avez mal. Ce n’est pas toujours vrai, au contraire ! Les médecins du sport savent gérer ces subtilités thérapeutiques.

Exemple : après un claquage à l’arrière de la cuisse, la cicatrice fibreuse se comporte comme un maillon rigide et fragile dans une chaîne élastique. Une mise en tension brutale comme lors d’un sprint peut provoquer une récidive. Il faut masser vigoureusement la cicatrice pour l’assouplir. On parle de M.T.P. pour « massages transversaux profonds ». Ça fait mal, c’est normal ! Les scientifiques américains disent : « no pain, no gain ». Pour le médecin du sport et son patient sauteur de haies, l’hypocrisie n’est pas de mise. Pour éviter toute nouvelle lésion musculaire, inutile de proposer au hurdler de ne plus tendre la jambe ! Il est impératif de réadapter le muscle à ses contraintes, il faut l’étirer et lui réapprendre à être écartelé pour freiner le mouvement, il est indispensable de renouer peu à peu avec le geste traumatisant ! Le médecin du sport va progressivement guider son patient sur la route de la guérison.

claquage à l’arrière de la cuisse

Des délais de reprise optimisés

Blessé, vous avez peur d’être privé de sport pendant de longues semaines. Votre médecin du sport limite la durée de votre indisponibilité… sans prendre de risques pour votre santé, bien au contraire. Il comprend votre passion et votre « syndrome de manque ». Il tente de se montrer disponible pour vous consulter et, si nécessaire, il essaye de vous trouver rapidement les examens mise au point complémentaires.

Vous l’avez compris, les stratégies thérapeutiques originales guident la réparation des tissus lésés et accélèrent la constitution d’une cicatrice souple et solide. Enfin, le médecin du sport vous donne de bons conseils pour garder la forme. Il vous oriente vers un programme d’entretien physique évolutif compatible avec votre blessure. Musculation, piscine, vélo, cardiotraining puis course sont progressivement possibles et participent même à la mécanisation de votre cicatrice. Une fois la guérison obtenue, toujours en bonne condition physique, vous retrouvez plus vite votre niveau.

Soulagé par des conseils techniques

Votre médecin du sport connaît le sport. Le plus souvent, c’est un médecin du sport qui est lui-même sportif. Il sait que certaines fautes techniques ou erreurs de matériel peuvent être responsables de blessures. On parle de « technopathie ».

Exemple : pour venir à bout de votre douleur de genou à vélo, il vous suggère vivement de modifier votre hauteur de selle ou de changer l’orientation des cales de vos chaussures. Pour limiter le risque d’entorse du genou à ski, il vous parle du réglage des fixations, de position, de préparation physique et de journée de récupération. Pour vaincre votre tendinite du coude, il vous propose de modifier votre prise de raquette, la circonférence de votre grip ou la tension de votre cordage. Pour cela, il faut connaître et aimer le sport !

Risques et bénéfices du sport : la gestion d’un équilibre

Le sport est bon pour la santé car la sollicitation du corps provoque une adaptation qui favorise son entretien. Attention, mal dosée ou imposée à des organes malades, cette stimulation tourne à l’agression et est à l’origine de lésions !

Exemple : en cas d’hypertension artérielle, le sport d’endurance contribue au traitement en ralentissant le rythme du cœur au repos et en assouplissant les vaisseaux. À l’inverse, les activités intenses, en blocage respiratoire ou en position statique, écrasent les vaisseaux et accélèrent le rythme cardiaque. Elles favorisent l’hypertension artérielle. Du sport, on peut attendre le pire comme le meilleur. Pour votre santé, votre médecin du sport vous indiquera la bonne démarche.

pressionArtValeurs2

 

Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport.