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Faire de l’aquabiking pour protéger son corps contre le cancer

Les études scientifiques ne cessent de démontrer que la pratique régulière d’une activité physique et sportive réduit le risque de développer certains cancers et permet d’améliorer la qualité et l’espérance de vie des patients atteints ou ayant souffert d’un cancer ­! La formidable machine qu’est notre corps peut devenir un atout contre le cancer si nous savons l’entraîner et l’utiliser correctement.

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La définition de l’activité physique est simple. Il s’agit de mouvements effectués dans la vie courante et professionnelle, qui entraînent une augmentation de la dépense énergétique supérieure à celle au repos1. La vie contemporaine est de moins en moins encline à favoriser l’activité physique : déplacements en voiture, vie de bureau, manque de temps… La sédentarité risque ainsi de s’installer dans la vie quotidienne en ayant des effets néfastes sur notre santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sédentarité, autrement dit le manque d’exercice, cause 3,2 millions de décès par an, dont plus de 670­ 000 décès prématurés de personnes de moins de 60 ans, 460 000 décès par cancer du sein et 610­000 décès par cancers colorectaux2.

Se protéger du Cancer grâce au sport

De nombreuses études scientifiques apportent les preuves que le sport protège notre corps du cancer. Les personnes physiquement actives présentent un risque plus faible de développer un cancer, quelle que soit sa localisation3. En effet, on estime qu’un manque d’activité physique est responsable de 18 % des cas de cancer du côlon chez l’homme et de 20­% chez la femme, mais aussi de 21 % des cas de cancer du sein et de 26 % des cas de cancer de l’endomètre4.

Outre la prévention, le sport aide également le corps à lutter contre le cancer quand il vient d’être diagnostiqué. Les experts ont prouvé qu’une activité physique adaptée pendant et après un cancer améliore la santé générale des patients tout en favorisant un meilleur moral et une meilleure qualité de vie, permettant ainsi d’augmenter les chances de vaincre la maladie5. Des études récentes6 montrent d’ailleurs que le risque de récidive est diminué de 24 % quand une activité physique est pratiquée après qu’un cancer du sein a été diagnostiqué et le risque de décès par cancer est diminué de 28 %.

Paroles d’expert

Le Pr Véronique BILLAT, Directrice de l’Unité de biologie intégrative des adaptations à l’exercice, INSERM 902 Université Paris Saclay-Paris Descartes, nous invite à découvrir comment le sport agit physiologiquement sur notre corps. Les trois questions suivantes permettent de découvrir comment fonctionne l’énergie de notre métabolisme au repos et lors de l’entraînement, ainsi que de comprendre comment notre corps se protège du cancer grâce aux antioxydants naturels qu’il produit lors d’exercices physiques.

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Comment fonctionne notre métabolisme énergétique ?

« Au repos, le corps consomme de l’énergie : l’équivalent d’une pomme pour chaque heure. Le but de notre organisme est de pouvoir améliorer ses dépenses énergétiques pour vivre (marcher, courir, manger…). Par exemple, marcher à 4 km/h demande 5 fois plus d’énergie à notre corps que lorsqu’il est au repos, courir à 20­km/h équivaut à 20 fois plus… Il est donc important de disposer d’une réserve énergétique suffisante pour être apte à réaliser tous ces mouvements.

L’énergie humaine a une propriété majeure : plus on l’utilise, plus elle augmente et réciproquement, moins on s’en sert, plus elle diminue. Avoir une dépense énergétique optimale vers 40 ans signifie pouvoir augmenter son métabolisme de base de 10 fois, c’est-à-dire être capable de trottiner à 10 km/h. Entraîner son corps régulièrement, c’est dépenser plus d’énergie afin de favoriser une meilleure respiration, de baisser la fréquence cardiaque, de réduire l’essoufflement, de lutter contre le diabète, de diminuer les graisses circulantes, d’augmenter la masse musculaire, de lutter contre les cancers… »

Comment rentabiliser son entraînement physique ?

« Modifier les dépenses énergétiques de son corps peut être un processus très rapide à condition de suivre un entraînement adapté à son organisme. Il faut se fixer des objectifs réalisables sur le long terme. La régularité et l’observance priment.

Un entraînement de deux fois 30 minutes par semaine est un bon début en travaillant l’accélération. Il existe des protocoles d’entraînement sur mesure, pratiqués dans l’Unité INSERM de biologie intégrative des adaptations à l’exercice, qui permettent au bout de seulement six séances (deux séances de 30 minutes par semaine), de transformer le corps d’un individu au niveau énergétique. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un entraîneur « Haute couture » qui prodigue des conseils ciblés. Ainsi, il est important de garder en mémoire qu’une succession d’accélérations et de décélérations (le « fractionné »), autrement dit l’utilisation d’une signature énergétique, est une bonne pratique d’entraînement.

En effet, un travail d’endurance qui consiste à courir toujours à la même vitesse n’apprend pas à l’organisme à utiliser les sucres et les graisses de façon optimale. Il faut, à l’inverse, balayer toutes les vitesses de marche puis de course de façon croissante et progressive jusqu’à leur maximum puis décélérer jusqu’à leur minimum. La succession de ces séances d’accélération/décélération surprend le corps en continu et favorise une meilleure utilisation de notre métabolisme. La clef d’une bonne gestion de l’énergie se trouve ainsi dans la signature énergétique qui permet de récupérer de l’énergie en vue d’une prochaine accélération, un peu comme dans un moteur hybride. »

Comment protéger notre corps des cancers ?

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« Le sport agit majoritairement sur les cancers causés par notre environnement et à notre mode de vie. L’exercice use le corps et induit une augmentation du turn-over de notre corps, autrement dit un renouvellement plus rapide de notre masse sanguine, de nos articulations, de nos muscles. Cette stimulation physiologique peut ainsi devenir « réparatrice » car elle accroît la sécrétion des antioxydants naturels pour lutter contre les radicaux libres, qui sont produits par l’exercice et nocifs pour notre organisme. Ces antioxydants peuvent aider notre corps à lutter contre les cellules cancéreuses. Bien entendu, l’activité physique doit être adaptée pour que cette balance entre antioxydants et radicaux libres soit bénéfique pour notre organisme et protectrice contre les cancers. Un effort trop ou pas assez intense n’aura pas l’effet positif escompté et c’est là qu’apparaît l’importance de l’entraînement en utilisant la signature énergétique. »

Pourquoi l’aquabiking protège-t-il du Cancer ?

L’effet bénéfique de l’aquabiking sur le risque de cancer s’explique par plusieurs mécanismes1 :

● L’effet de l’aquabiking sur le poids et la réduction de la masse grasse, surtout abdominale.

● La modification de la quantité de diverses hormones et facteurs de croissance telle que la réduction de la production d’œstrogène, la diminution des taux d’insuline et d’IGF-1 (Insuline Growth Factor).

● La stimulation du système immunitaire, favorisant ainsi les défenses naturelles contre les cellules cancéreuses.

● L’accélération du transit intestinal réduisant l’exposition de la muqueuse digestive aux agents cancérigènes alimentaires.

Références :

1- Activité physique et cancers, Fiches repères, Prévention, Institut national du cancer, 30 janvier 2012

2- L’exercice physique peut contribuer à réduire le risque de cancer du sein et du colon, Centre des médias, Organisation mondiale de la santé, 2011

3- Cancer et activité physique, Fiche d’information, cancer-environnement.fr, 2014

4- Friedenreich C.M. et al., State of the epidemiological evidence on physical activity and cancer prevention. Eur J Cancer, 2010, 46(14):2593-604

5- Crevenna R., From neuromuscular electrical stimulation and biofeedback-assisted exercice up to triathlon competitions – regular physical activity for cancer patients in Austria, Eur Rev Aging Phys Act, 2013, 10 :53-55

6- Ibrahim E.M., Al-Homaidh A. Physical activity and survival after breast cancer diagnosis: metaanalysis of published studies. Medical oncology (Northwood, London, England). 2011 Sep;28(3):753- 65 ; Schmid et al. Association between physical activity and mortality among breast cancer and colorectal cancer survivors: a systematic review and meta-analysis. Annals of Oncology. 2014.

PAR FLORENCE BROUÉ, ARTICLE RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION ARC POUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER.

22 janvier 2015/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2015-01-22 08:04:342015-02-07 17:25:44Faire de l’aquabiking pour protéger son corps contre le cancer
Conseils

Les 11 secrets de l’aquabiking

Mes 11 secrets pour une meilleure condition physique en aquabiking

1- Avoir une vision claire de ses objectifs

Selon moi, de nombreux pseudo-fanatiques de l’aquabiking arrêtent au premier obstacle car ils ne se sont pas fixés d’objectifs clairs pour eux-mêmes. Des objectifs vagues comme «remise en forme» ou «tonifier» ne sont pas assez concrets pour se motiver. Assurez-vous que vos objectifs soient spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et limités dans le temps. Une fois que vous avez des objectifs en place, ils faut se motiver à chaque séance d’aquabiking.

 

2- Essayez l’interval training

Les séances d’interval training (I.T.) en aquabiking devraient durer 45 minutes et cibler chaque groupe musculaire. L’I.T. consiste en une répétition d’accélérations (intensité forte ou maximale) et de pauses. Les pauses peuvent êtres actives (intensité faible) ou passives (intensité minimale). La durée des temps d’effort varie de quelques secondes à quelques minutes, selon l’objectif à atteindre (perte de poids, entraînement, développement de la puissance, etc.).

Ce type de fractionné casse le rythme et demande à l’organisme de trouver rapidement l’énergie dont il a besoin afin d’augmenter son métabolisme en vue de bruler davantage de graisse !

aquabiking et méthabolisme

3- Toujours élargir sa gamme d’exercices

Vous avez sans doute vu des coachs sportifs en aquabiking qui sont plus préoccupés par l’animation et la festivité de leur séance que de corriger votre technique – c’est une énorme erreur ! Chaque exercice réalisé devrait maximiser l’amplitude du mouvement pour augmenter le nombre de muscles sollicités par ces exercices.

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4- Apprenez à aimer vos séances d’aquabiking

Bien qu’on ne devrait jamais s’en tenir à une même séance d’entraînement pendant trop longtemps (ex : séances chorégraphiées pendant 3 mois), il y a aussi peu d’intérêt à faire des exercices et des séances que vous détestez simplement parce que vous pensez que c’est ce que vous devriez faire. Au lieu de cela, trouver une gamme d’exercices que vous aimez vraiment et construisez une variabilité autour d’eux. « Ne vous limitez pas en faisant un certain type d’exercice juste parce que vous avez vu un coach le faire »,  « même si vous commencez petit, vous pouvez développer en grandeur si vous aimez ce que vous êtes faite « !!!

 

5- Utilisez un cardiofréquencemètre étanche

S’affranchir fréquemment est bien beau, mais si vous ne travaillez pas à la bonne intensité, alors vous perdez votre temps !!! Je vous recommande d’utiliser un moniteur de fréquence cardiaque lorsque vous vous entraînez, de sorte que vous pourrez suivre avec précision l’intensité et l’effort tout au long de votre séance d’entraînement en aquabiking.

 

 6- Trouvez des astuces

Lorsque je constate que ma motivation fait défaut, je me dit un petit mensonge au sujet de mes séances : « Je ne vais pas me mettre dans le dure, juste super tranquille« . Ensuite, dès que j’ arrive au centre d’aquafitness ma passion prend le dessus et je rentre dans une grande journée d’entraînement intense. Essayez cette astuce vous-même, et vous verrez que 90% de la bataille est en fait d’aller au centre d’aquafitness – une fois que vous y êtes, la séance d’aquabiking va se gérer tout seul.

 

7- Prenez des photos et mesurez

Si vous prenez uniquement votre poids corporel comme une base de progrès, votre motivation pourrait commencer à souffrir si vous remarquez que votre poids est à la hausse. Le poids corporel est un chiffre trompeur car les gains musculaires peuvent commencer à faire pencher la balance, malgré une réduction de la graisse corporelle. Au lieu de cela, je vous recommande de prendre des photos chaque semaine de l’avant, l’arrière et de côté. Cela vous donnera une représentation visuelle de vos progrès, et servira à vous motiver à chaque étape du chemin.

Vous devriez également mesurer les zones ciblées et les noter dans un cahier créé spécialement pour votre activité.

Evolution morphologique

8- Le centre d’aquabiking n’est pas qu’un lieu – c’est un mode de vie !!!

« Votre centre d’aquafitness n’est pas qu’un lieu – c’est un mode de vie !!! » est un mantra populaire partagée par les experts de l’aquabiking et c’est quelque chose que tous les aquabikeurs(euses) en herbe doivent apprendre à vivre. Autrement dit, cela signifie que vous ne devez pas arrêter votre activité dès que vous atteignez votre objectif. Les fans d’aquabiking qui réussissent à le comprendre se doivent à chaque objectif fini en suivre un nouveau.

 9- La nourriture c’est le carburant

Quand il s’agit de la nutrition, les experts de l’aquabiking suivent une règle simple : la nourriture c’est le carburant !!! Plutôt que de voir la nourriture comme une friandise après l’entraînement ou une indulgence savoureux, pensez que la nourriture est comme un carburant pour votre prochaine séance d’aquabiking. Avec cet état d’esprit, tout ce que vous mangerez sera orientée vers votre métabolisme pour aider vos muscles à récupérer après une séance. Vous allez bientôt vous retrouver à manger des aliments sains plus souvent.

 

10- Pas de centre d’aquabiking ? Ce n’est pas une excuse !

 

Ne pas avoir accès à un centre d’aquabiking pour une raison ou une autre n’est pas une excuse pour se relâcher sur sa condition physique. La clé du succès se trouver dans la façon de s’entraîner, peu importe où vous êtes. Par exemple, je fait souvent de la marche active, du gainage en forêt et des tractions sur une branche d’arbre solide dès que j’en trouve une.

 

11- Pour les professionnels : Planifiez vos séances d’entraînement

L’ennui et le manque de motivation sont vos ennemis numéro un. Suivez mes conseils car l’ennui des clients signifiera perte de clientèle ! et c’est un casse-tête pour trouver de nouveaux exercices cohérents chaque semaine ou chaque mois. Cela pourrait être quelque chose comme une session intervalle training particulièrement difficile, une séance VO2max que vous n’avez jamais essayé avant, un circuit training original, etc… quitte à s’inspirer des erreurs techniques des clients (que vous avez corriger) pour créer de nouveaux exercices ?

Vous trouverez des exemples de planification dans le livre « L’essentiel de l’aquabiking« 

13 décembre 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-12-13 12:23:572016-05-14 17:29:38Les 11 secrets de l’aquabiking
Conseils

Mouliner en aquabiking

Quelle est la cadence de pédalage idéale en aquabiking ? Parmi les aquabikeurs(euses), les avis divergent. Du côté des médecins, on sait que « tourner vite les jambes », c’est bon pour la santé des articulations et du cœur… sans oublier la performance !

Rythme de pédalage aquatique

La plupart des débutants, pédalent aux alentours de 50 à 60 tours par minute. Ce rythme spontané est insuffisant ! Il faut apprendre à mouliner jusqu’à 80 ou 90 tours par minute, pas facile dans l’eau !

Initialement, comme à chaque modification d’un geste technique, il existe une phase d’inconfort et d’essoufflement. Les muscles ne parviennent pas à alterner si rapidement contraction et décontraction. Ils se raccourcissent alors que ceux réalisant le mouvement inverse ne sont pas suffisamment relâchés. On dit que « les agonistes et les antagonistes manquent de coordination intermusculaire ». Cette concurrence mécanique accroît la dépense énergétique.

10505509_811518032227036_4053555742430833514_nEn quelques séances, le système nerveux s’adapte, le rendement s’améliore ! Il faut insister ! Ça en vaut la peine !

Mouliner contre l’arthrose

Le cartilage, c’est la substance lisse qui recouvre les os au niveau des articulations. Lorsqu’il s’use, il ne se répare pas… ou très peu ! Cette dégradation mène à l’arthrose. Protéger ce tissu précieux se révèle essentiel ! Le cartilage a pour particularité de ne pas être traversé par des vaisseaux sanguins. Il absorbe ses éléments nutritifs en les pompant dans l’os sous-jacent. On parle de « nutrition par imbibition ». Pour cela, il a besoin de variations de pression. Plus ces dernières s’enchaînent rapidement, mieux le processus fonctionne.

pédalageAinsi, « tourner vite les jambes » est très efficace pour alimenter le cartilage.

C’est vrai au niveau de la hanche et du genou. Notez de surcroît que pédaler mobilise ces deux articulations sur de grandes amplitudes, sans les contraintes de poids du corps ! C’est excellent pour entretenir les mobilités articulaires mises à mal par l’arthrose. Quand vous moulinez, les pièces articulaires glissent rapidement les unes sur les autres. À l’interface, le liquide articulaire lubrifiant, la « synovie », fuse à toute vitesse. Le théorème de BERNOULLI nous indique alors que la pression diminue. Le cartilage est poli… comme vos chaussures sont lustrées par les coups de chiffon énergiques. Les petites irrégularités disparaissent et la surface devient plus lisse !

Prenons l’exemple de la rotule. Quand le quadriceps, le puissant muscle situé à l’avant de la cuisse, se contracte, elle est plaquée sur le fémur. Si le mouvement est lent et puissant, la rotule s’écrase et vient raboter, elle s’use ! Si vous moulinez tout en roulant à la même vitesse, à chaque tour de pédale, vous contractez moins puissamment votre quadriceps, les pressions diminuent, le polissage est parfait ! Voilà pourquoi, on dit que « la rotule peut attendre de l’aquabike le pire ou le meilleur ». Optez pour le meilleur : moulinez !

Mouliner pour votre cœur et vos vaisseaux sanguins !

Mouliner réduit le risque d’hypertension artérielle et participe à son traitement. Cette maladie, c’est l’excès de pression dans les artères. Dix millions de Français en sont victimes et nous sommes tous concernés par sa prévention. Elle est responsable de l’érosion de la paroi des vaisseaux et de la constitution de cicatrices épaisses et grasses. Ces dernières obstruent peu à peu les artères, notamment celles qui entourent le cœur, les coronaires. Ainsi, l’hypertension augmente le risque de mauvaise oxygénation des tissus et de crise cardiaque. Les brusques poussées d’hyper-pression artérielle peuvent même provoquer la rupture de petits vaisseaux dans le cerveau. C’est l’accident vasculaire cérébral (AVC), principale cause de handicap en France !

Si vous pédaler lentement avec une grosse résistance (pour les aquabike possédant un réglage) vos muscles se contractent puissamment et longuement. Les vaisseaux qui les traversent sont écrasés. Le cœur doit se contracter fortement pour espérer y faire passer un peu de sang. La pression sanguine augmente dans les grosses artères, notamment celles menant au cerveau. Votre tension artérielle déjà élevée à l’effort peut devenir excessive. Pire encore, si vous persévérez dans cette mauvaise habitude, vos artères perdent l’habitude de s’ouvrir quand le débit augmente, comme si elles revoyaient les normes de pression à la hausse ! Une hypertension de repos peut s’installer insidieusement.

À l’inverse, quand vous moulinez, vos muscles se contractent moins vigoureusement, les vaisseaux qui les parcourent sont moins aplatis. Le sang passe plus facilement. Mieux encore, l’alternance rapide de contractions et de relâchements réalise un effet pompe qui aspire le sang. Tous ces phénomènes s’associent pour soulager le cœur. Il se contracte moins fort et la pression dans les grosses artères est plus modérée ! Comme pour les articulations, « les vaisseaux peuvent attendre de l’aquabike le pire et le meilleur ». Optez pour le meilleur, moulinez !

mouliner« Tourner vite les jambes », c’est excellent pour la performance !

Ouverture des petits vaisseaux et aspirations sanguines contribuent à accroître l’apport en oxygène au plus profond des muscles en action ! Les coachs sur-entraînés ont une cadence de pédalage élevée.

L’exception qui confirme…

La règle qui consiste à dire que « mouliner protège les articulations » doit être modulée. En effet, une étude a été réalisée en observant des IRM du genou. Statistiquement, il a été montré que l’épaisseur du cartilage était corrélée au volume musculaire. Cette constatation suggère que plus le muscle est fort, plus il guide harmonieusement l’articulation, plus il protège le cartilage. Ainsi, prendre de la puissance musculaire en emmenant parfois de gros exercices (simulation de côtes) pourrait se révéler bénéfique. Bref, réaliser quelques séries de musculation spécifiques, c’est bon aussi ! Voilà qui se montre cohérent avec les réalités de terrain. Lors de votre prochaine séance, moulinez mais n’ayez pas peur des exercices de côtes… vous avez le droit d’appuyer pour atteindre le sommet !

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Par le Docteur CASCUA, Médecin du sport.

17 novembre 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-11-17 10:05:592015-02-07 17:10:27Mouliner en aquabiking
Conseils

L’Aquabiking pour vous affiner

Pour faire mincir vos hanches, on vous propose de faire de la musculation des fessiers ! Pour affiner l’arrière de vos bras, on vous suggère de travailler vos triceps ! Soyons sérieux : ça ne peut pas marcher !

Ces conseils sont omniprésents. On les retrouve dans les émissions de téléachat vantant les mérites d’une machine miraculeuse vous permettant de perdre là, et puis là, et ici ! De temps à autre, ils s’échappent de la bouche des coaches et des entraîneurs. J’imagine qu’il ne s’agit pas d’un manque de formation mais d’une astuce pédagogique… ou mercantile… destinée à booster votre motivation. Le cours d’« abdos-fessiers » est d’ailleurs l’emblème de ce concept erroné ! Bien sûr, on rencontre souvent ces recommandations dans les magazines féminins… et les autres ! Parfois même, elles se glissent par inadvertance, ici, dans les lignes du blog de L’essentiel de l’aquabiking ! Toutes nos excuses pour ce manque de rigueur très occasionnel !

Faire de l’aquabiking fait fondre la graisse partout !!!

Le sang qui arrive aux muscles est parti du cœur, a cheminé dans les artères, les artérioles et les petits capillaires. Lors de cette ultime étape, la paroi poreuse de ces vaisseaux microscopiques permet les échanges avec les tissus. Le sang délivre le sucre, la graisse et l’oxygène dont les fibres musculaires ont besoin pour se contracter. En aucun cas, ce flux sanguin n’est passé par le tissu adipeux voisin ! Au grand jamais, il n’a prélevé des acides gras dans les cellules graisseuses alentour !

Solliciter un muscle ne fait pas fondre la graisse qui le recouvre !

La sensation de brûlure ressentie dans un muscle qui travaille intensément ne provoque pas la fusion de la matière grasse posée dessus ! Vos abdos ou vos fessiers ne sont pas des poêles à frire, votre petite bouée adipeuse n’est pas une motte de beurre. Ceux qui certifient que réaliser des « abdos-fessiers » fait fondre la graisse des hanches vous affirment simultanément que le travail des pectoraux soutient et valorise votre poitrine ! Cohérence et esprit de synthèse semblent leur faire défaut !

Si entraîner un muscle provoque la disparition de la graisse le recouvrant, ils devraient, au contraire, vous prévenir : Attention, le renforcement des pectoraux fait fondre vos seins comme neige au soleil ! Madame, ne culpabilisez pas en pensant que vous avez été dupée ! Votre conjoint a été lui aussi victime de la même supercherie intellectuelle. Je suis sûr qu’il a déjà fait des abdos pour maigrir du ventre ! Heureusement, les graisses réparties dans tout l’organisme peuvent être brûlées avec le sport, c’est-à-dire grâce à la dépense énergétique globale de l’organisme. Vous le savez, celle-ci est idéalement obtenue par un cocktail d’endurance et de renforcement musculaire.

Le travail cardio-vasculaire brûle des calories pendant l’entraînement.

L’aquabiking permet de consommer de l’énergie, surtout entre les séances, pour réparer et entretenir les fibres musculaires. Posséder une importante masse musculaire augmente le « métabolisme de repos ». De façon provocatrice, il est possible d’affirmer que travailler les pectoraux fait perdre du ventre… Et ce propos n’est pas excessif !

Bosser les jambes amincit les bras ! Observez la morphologie de ces marathoniennes de haut niveau : elles ont les membres supérieurs tout maigres ! Nous sommes loin du petit exercice de triceps qui fait disparaître la peau qui pend, là, juste en dessous !

Bref, faites de l’aquabiking, vous mincirez de partout !

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L’aquabiking n’augmente pas votre tonus musculaire !

Vous pensez que l’aquabiking sculpte votre silhouette car vous gagnez en tonus ! Erreur : les croyances ont la vie dure et le vocabulaire usuel n’arrange rien !

Heureusement, le renforcement n’est pas la tonification. Le tonus musculaire est la contraction basale du muscle au repos. Le tonus musculaire augmente, par exemple, pour maintenir une articulation douloureuse. Quand vous souffrez d’un lumbago, pour protéger la colonne de mouvements intempestifs, les muscles du dos sont “ tonifiés ”. Si l’aquabiking permettait une tonification musculaire, vous sortiriez de la salle toute raide et toute tordue !

Lorsque vous renforcez vos abdos, vous n’augmentez pas leur état de contraction. Laissez cette pratique aux frimeurs déambulant sur la plage en rentrant volontairement le ventre. Dans ces circonstances, c’est la partie inférieure des abdominaux qui est la plus contractée. Ainsi, la masse graisseuse et le tube digestif remontent et forment une boule juste sous le thorax… personne n’est dupe ! Quelle abominable et minable paroi abdominale.

Après quelques mois d’aquabiking, vous voilà propriétaire d’une belle plaque de chocolat abdominale. Mais son état de contraction continue à répondre aux grands principes de la physiologie ! Soyons honnêtes. Vous achevez le repas de communion du petit cousin par un deuxième chou à la crème descendu tout droit de la pièce montée. Vos abdominaux se relâchent, diminuent leur tonus en phase de digestion. Ils laissent place à cette… abondante… nourriture.

Aquabiking ou pas, il vous faut… discrètement… desserrer d’un cran votre ceinture de pantalon ! L’idée reçue concernant l’augmentation du « tonus musculaire » grâce à l’aquabiking a quelque origine. Un muscle contracté se raccourcit, se met en boule et apparaît plus épais. Les body-builders prennent des « pauses » en contractant leurs muscles pour valoriser leur morphologie…

En pratiquant assidument des sports d’endurance et de renforcement, les muscles sont légèrement plus volumineux. On pourrait alors penser à un état de contraction permanent ! Il n’en est rien. Mais, un muscle un peu plus massif prend encore plus de volume en se contractant. Ainsi, en vous déplaçant, dès que vous entrez en action, votre silhouette corporelle sera-t-elle encore plus galbée, encore plus belle ! Le terme « tonification » tient aussi à sa connotation psychologique. En pleine connaissance de cause, vous pouvez cette fois utiliser la métaphore.

Grâce à un entraînement régulier, vous assumez plus aisément les contraintes physiques inhérentes à la vie quotidienne. Vous avez de la marge… pour rester actif, pour en faire plus que les autres… vous êtes tonique !

L’aquabiking pour combattre la cellulite !!!

Avec l’aquabiking, vous maigrissez d’un peu partout ! Mais vous ne perdez pas assez de cellulite ! Alors la cellulite, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit de petits amas graisseux entourés d’un épais tissu fibreux. Chaque logette forme un « nodule » qui confère cet aspect « peau d’orange » tout à fait caractéristique. La gangue fibreuse perturbe la vascularisation des graisses stockées à cet endroit. Le sang y parvient plus difficilement pour emporter les acides gras accumulés. Les graisses cellulitiques sont difficilement mobilisables, notamment au cours de l’exercice et des régimes alimentaires… Si ces « graisses cellulitiques » sont plus spécifiquement féminines, c’est que leur usage s’avère typiquement féminin. L’organisme les protège pour les consacrer à leur fonction : fournir le surcroît d’énergie nécessaire aux deux derniers trimestres de la grossesse et à l’allaitement. Cette dernière période, d’ailleurs, se révèle la plus efficace pour obtenir un amaigrissement « localisé ».

17 septembre 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-09-17 08:00:242015-02-07 17:00:55L’Aquabiking pour vous affiner
Conseils

Aquabiking et asthme

Les personnes ayant de l’asthme (asthmatiques) ne doivent pas s’empêcher de faire de l’aquabiking. Au contraire, elles doivent faire du sport pour maintenir une bonne forme physique. Bien qu’il cause plusieurs symptômes désagréables aux personnes qui en sont atteintes, l’asthme ne doit pas être un frein à l’activité physique. Au contraire, pour maintenir une bonne forme physique, les asthmatiques doivent faire du sport.

Vivre avec les effets secondaires de l’asthme

« Le diagnostic a changé ma vie », me dit un asthmatique âgé de 38 ans et grand sportif. Bien que les symptômes de l’asthme l’affectent beaucoup, pas question pour lui de troquer l’aquabiking contre le canapé.

Cette maladie chronique lui a été diagnostiquée l’automne dernier. Il croyait avoir toujours été fragile des poumons. La toux, le souffle court, une sensation de brûlure dans les bronches l’accaparent pendant et après ses séances.

Tous les asthmatiques peuvent-ils faire de l’aquabiking ? « Oui, ils doivent en faire comme tout le monde », répond d’emblée le Dr Pierre d’Amours, pneumologue au CHU de Québec. « Notre but comme médecins est que tous les asthmatiques puissent faire de l’exercice, qu’ils aient une belle qualité de vie, et qu’ils ne fassent pas de crise d’asthme à l’effort. Avec les médicaments que l’on a en 2014, on y arrive dans la grande majorité des cas. Autant dans l’asthme que dans la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), on essaie de garder nos patients actifs et cela leur est bénéfique. »

À une autre époque, les asthmatiques étaient cloués au banc et ils devaient éviter de bouger. « Dans les années 60, 70 et 80, on interdisait aux patients de faire du sport et ils avaient souvent congé d’éducation physique », indique le Dr Claude Poirier, pneumologue et responsable du programme de réadaptation pulmonaire du CHUM.

La médication

L’aquabikeur(euse) prend sa pompe de corticostéroïdes (qui empêche l’inflammation des bronches) une fois par jour, mais cela grimpe à quatre fois, le matin et le soir, en période de crise ou lorsqu’il est malade. Si l’aquabikeur(euse) a le temps de s’échauffer avant un entraînement, il n’a pas besoin de ses pompes. Mais il prévient toute crise en prenant deux inhalations de Ventoline avant le début du cours.

« À travers des données statistiques, au Canada, lorsque les patients sortent du bureau de leur médecin, un peu plus de la moitié iront chercher leurs prescriptions, signale le Dr Poirier. Au bout d’un an, environ 25 % d’entre eux les prendront encore. » Il précise que l’enseignement auprès des asthmatiques améliore leur fidélité aux pompes et que celles-ci font une différence dans leur maladie au quotidien.

Les facteurs déclencheurs

L’air chaud ou froid, le smog et l’humidité font partie des facteurs qui déclenchent l’asthme chez les personnes qui en sont atteintes. « Il faut connaître nos facteurs déclenchant », signale le Dr d’Amours.

Le sport n’améliore pas la capacité pulmonaire des asthmatiques, selon les pneumologues interrogés. Il leur procure toutefois une bien meilleure forme physique. Bien connaître ses symptômes, respecter ses limites par rapport aux facteurs déclencheurs et à son niveau d’inconfort ainsi que prendre sa médication selon la posologie de son médecin sont des gages de meilleure respiration pour les asthmatiques sportifs.

La pompe des athlètes

Les athlètes de haut niveau, par exemple les fondeurs, les patineurs et les aquabikeurs(euses), viennent à développer des symptômes similaires à l’asthme en raison de l’hyperventilation par temps froid ou des vapeurs de chlore à la piscine.

« De 40 à 50 % des fondeurs en sont atteints », souligne le Dr Pierre d’Amours, pneumologue au CHU Québec. « L’athlète respire tellement durant son sport que cela crée un assèchement de la muqueuse et une réaction qui ressemble à l’asthme, explique le Dr Claude Poirier, pneumologue au CHUM. On dit qu’ils font des bronchospasmes induits par l’effort. Chez les nageuses synchronisées, la plupart ont ce genre de symptômes. Dès leur retraite, elles n’ont plus besoin de leur pompe. » Ces athlètes doivent obtenir un certificat d’un médecin qui prouve leur asthme (après avoir passé plusieurs tests), car la médication qu’ils doivent prendre se trouve sur la liste des produits dopants bannis par le Comité international olympique.

S’amuser sans s’essouffler

Si la combinaison asthme et aquabiking est possible, mes conseils sont de mise pour s’amuser sans être essoufflé.

1. Toujours avoir avec soi sa pompe de Ventoline.

2. Connaître ses limites et savoir s’arrêter si les symptômes persistent.

3. Utiliser ses médicaments selon la posologie recommandée par son médecin.

4. Faire des exercices d’échauffement avant l’activité physique et des exercices de récupération après.

5. Se protéger contre les déclencheurs d’asthme durant les exercices physiques, par exemple par temps froid ou chaud, ou durant une période de smog ou de pollen. Faire de l’exercice à l’intérieur durant les conditions climatiques défavorables aux asthmatiques.

6. Si les symptômes apparaissent, diminuer ou cesser tout exercice physique et utiliser la médication selon la recommandation du médecin.

 

10 septembre 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-09-10 08:16:012015-02-07 16:57:52Aquabiking et asthme
Conseils

L’aquabiking en hypoventilation

Alors que beaucoup s’accordent à dire que bien respirer est important lorsqu’on réalise un effort, une méthode qui a fait l’objet de plusieurs études scientifiques ces dernières années préconise de s’entraîner de temps en temps en limitant volontairement sa respiration ( hypoventilation ). Quels peuvent donc être les avantages de ce type d’entraînement et à quels sportifs s’adresse t-il ?

Il existe certaines situations où l’air arrive dans les poumons en quantité insuffisante. On parle alors d’hypoventilation. Cela peut se produire lorsqu’on souffre de certaines pathologies, telles que des maladies respiratoires. C’est également le cas si on décide de volontairement moins respirer. L’entraînement en hypoventilation illustre parfaitement ce second exemple. Cette méthode consiste en effet à réduire l’apport d’air en cours d’effort, en effectuant des blocages respiratoires de quelques secondes. Elle peut être appliquée en pratiquant l’aquabiking et même en nageant, en courant, en ramant ou en patinant ! Quel intérêt peut-il donc y avoir à diminuer son rythme respiratoire naturel ?

Les effets en cours d’exercice

Lorsqu’on réalise un exercice en hypoventilation, deux effets majeurs se produisent dans l’organisme

  • une augmentation des concentrations en dioxyde de carbone (CO2)
  • une diminution des concentrations en oxygène (O2)

En ce qui concerne le taux de CO2, il augmente toujours quelle que soit la manière dont on retient sa respiration. En revanche, l’oxygène ne diminue pas, ou alors très faiblement, si les poumons sont remplis d’air au moment où on bloque sa respiration. Pour obtenir une diminution significative de l’oxygénation du corps, il faut que les blocages respiratoires se fassent avec des poumons partiellement vides. Pour cela, il faut d’abord effectuer une expiration puis bloquer sa respiration. C’est la technique du expirer-bloquer. Les recherches ont montré que lorsque l’hypoventilation est appliquée selon cette technique, la diminution de l’oxygène est comparable à ce qu’on enregistre à plus de 2­000 m d’altitude !

Un aspect particulièrement intéressant de cette méthode est donc de simuler des conditions d’altitude sans quitter le niveau de la mer et sans utiliser d’appareils particuliers.

La baisse de l’oxygène, associée à l’augmentation du CO2, va avoir pour effet de générer une acidose importante en cours d’exercice, à la fois dans le sang et dans le muscle. Cette acidose est à l’origine des principales adaptations obtenues après la période d’entraînement.

expirer-bloquerhttp://www.hypoventilation-training.com/

Les effets obtenus après entraînement

Après une période d’entraînement en hypoventilation, on constate une réduction du niveau d’acidité dans l’organisme quand on effectue un effort très intense en respirant normalement.

La diminution de l’acidose est due aux adaptations physiologiques qui se produisent au fil des semaines d’entraînement !

L’acide lactique s’accumule moins vite, notamment grâce à une amélioration de la capacité tampon.

La fatigue apparaît donc plus tardivement et la performance est améliorée.

Les études ont rapporté des gains de performance de 1 à 4 % chez des nageurs et des coureurs à pied après plusieurs semaines d’entraînement en hypoventilation. En revanche, si la méthode peut avoir des points communs avec un entraînement en altitude, elle n’en n’a pas tout a fait les mêmes effets. En particulier, il ne faut pas s’attendre à une augmentation du nombre de globules rouges. Cette adaptation ne se produit qu’après une longue période d’exposition à l’altitude.

Intérêt de la méthode

L’entraînement en hypoventilation est avantageux pour tous les sportifs qui doivent réaliser des efforts intenses de courte et moyenne durées, de manière continue ou répétée comme ceux pratiqués en aquabiking.

L’acidose est en effet le principal facteur responsable de la fatigue dans ce type d’effort. En réduisant le niveau d’acidité, l’entraînement en hypoventilation permet a l’aquabikeurs(euses) d’aller plus vite.

La méthode peut être appliquée dans de nombreuses autres disciplines sportives : course de demi-fond (jusqu’au 3­000m), natation, cyclisme sur piste, sports de combat, sports collectifs, sports de raquette ou encore sports nautiques (aviron, canoë-kayak).

Un autre avantage de l’entraînement en hypoventilation est de solliciter l’organisme de manière importante sans avoir obligatoirement recours à des exercices de haute intensité, plus traumatisants pour l’appareil locomoteur.

Les aquabikeurs(euses) en phase de rééducation après une blessure, ou qui souhaitent ménager leurs muscles, tendons et articulations, pourront ainsi effectuer des entraînements stimulants en se déplaçant à vitesse lente ou modérée.

Enfin, pour les spécialistes des sports d’endurance, les études n’ont à ce jour pas mis en évidence de réels bénéfices pour la performance au niveau de la mer. Cependant, cet entraînement pourrait présenter un intérêt pour préparer une compétition en altitude. Ce champ de recherche devrait être investigué rapidement.

aquabiking groupe

Application

L’entraînement en hypoventilation est une méthode très éprouvante physiquement et mentalement !

Néanmoins, son application ne doit pas s’apparenter à une séance de torture ! Voici quelques conseils pour l’aborder efficacement et en toute sécurité :

● Avant de démarrer une période d’entraînement en hypoventilation, assurez-vous que vous êtes en bonne condition physique et que vous ne souffrez pas de problèmes cardiaques ou pulmonaires. S’il est bien appliqué, ce type d’entraînement ne fait pas courir de risques pour la santé. Cependant, il peut poser quelques problèmes chez les personnes prédisposées à certaines pathologies.

● Une séance en hypoventilation s’organise un peu comme un entraînement en fractionné. Il faut réaliser des séries (généralement comprises entre 4 et 8 ­minutes) dans lesquelles sont alternées des périodes en hypoventilation et des périodes en respiration normale. Dans chaque série, on peut par exemple choisir de faire du 15 secondes/15 secondes (hypoventilation/respiration normale) du 30’’/30’’, du 45’’/15’’, du 60’’/30’’, du 60’’/15’’, etc…

● L’écueil dans lequel il ne faut pas tomber est de chercher à bloquer sa respiration le plus longtemps possible pendant les périodes d’hypoventilation. Ce type de pratique mènerait très vite à l’épuisement et pourrait, dans une certaine mesure, exposer à quelques risques. L’hypoventilation n’est pas un concours d’apnée ! On peut obtenir des effets efficaces avec des blocages respiratoires de 3 à 4 ­secondes. De plus, ne cherchez pas à expirer un maximum d’air avant les blocages respiratoires. L’expiration doit se faire naturellement, sans forcer.

● Utilisez des vitesses de déplacement lentes ou modérées. Hypoventilation et vitesses excessives ne font pas bon ménage. Adapter le tempo musical et choisissez astucieusement le titre de la chanson ! Essayez si possible de contrôler votre fréquence cardiaque en cours d’effort. Celle-ci ne devrait pas être supérieure à 80-85 % du maximum.

● La durée totale des séries en hypoventilation ne devrait pas dépasser 20-25 minutes.

● Échauffez-vous à intensité légère avant votre travail en hypoventilation et faites une petite récupération à vitesse lente après.

● Au moment où on effectue un entraînement en hypoventilation, des maux de tête peuvent parfois se faire sentir. Ces maux de tête peuvent notamment survenir si les séries, les périodes en hypoventilation ou les blocages respiratoires sont trop longs. La sensibilité à ce type de désagrément étant différente d’un individu à l’autre, il faudra sans doute adapter son travail pour ne pas avoir à les subir. Dans tous les cas, si vous ressentez des maux de tête intenses, des palpitations ou une douleur inhabituelle dans la poitrine, il est fortement recommandé d’arrêter tout effort immédiatement !

 

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Par le docteur Woorons, Physiologiste du sport.

11 juillet 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-07-11 08:28:512015-02-07 16:50:07L’aquabiking en hypoventilation
Conseils

Aquabiking et perte de la masse graisseuse

Que se soit soit à dominante cardio-vasculaire ou à dominante musculaire, l’aquabiking pratiqué régulièrement permet de diminuer la masse graisseuse corporelle (sous-cutanée et viscérale).

Plusieurs études montrent que certaines régions corporelles perdent plus que d’autres. Il est généralement observé en aquabiking une perte plus importante au niveau de la région abdominale, des fessiers et des cuisses plutôt qu’au niveau des bras. Ainsi, certains ont supposé qu’en exerçant spécifiquement l’endurance musculaire d’une partie du corps, il serait possible de diminuer localement la masse graisseuse.

Cependant, ce sujet fait encore débat puisque les résultats des recherches scientifiques qui se sont intéressées à ce phénomène sont souvent partagés et contradictoires. La faute est souvent attribuable aux protocoles divergents et notamment au faible volume d’entraînement mis en place qui ne permettrait pas un flux sanguin suffisant, et limiterait donc la lipolyse. Dans ce cas, si le volume d’entraînement était suffisamment important, serait-il possible de perdre de la masse graisseuse de manière localisée grâce à un exercice ciblant cette zone ?

L’étude réalisée

Une équipe de chercheurs chiliens et espagnols ont examiné durant 12 semaines comment un programment d’entraînement en endurance musculaire influençait la composition corporelle au niveau local et sur d’autres parties du corps.

emeline hum11 étudiants (7 hommes et 4 femmes) en sciences du sport ont participé à l’étude. Le protocole était simple et consistait à réaliser, 3 fois par semaine durant les 12 semaines d’étude, une extension unilatérale de leur jambe non-dominante sur une presse. Chaque participant complétait une série unique à 10-30 % d’une répétition maximale. La charge à déplacer augmentait progressivement au fil de l’étude, 10% les 4 premières semaines, 20% les 2 suivantes et 30% durant les 6 dernières. Durant cette série unique, 960-1200 répétitions consécutives ont été réalisées. Aucun repos n’était permis entre chaque répétition qui durait environ 4-5 secondes. Chaque série durait 80 minutes !

Pour analyser l’impact de ce protocole d’entraînement sur la perte de masse graisseuse, des mesures de la masse osseuse, de la masse maigre et de la masse grasse ont été réalisées à la fois sur le corps entier et sur certaines régions (le tronc, la jambe contrôle, la jambe entraînée et les bras). De plus, les auteurs de l’étude ont demandé aux participants de ne pas changer leurs habitudes alimentaires. Ils ont contrôlé les apports caloriques et la répartition des macronutriments de chaque participant avant et après les 12 semaines du protocole. Pour cela, une nutritionniste a analysé avec chaque candidat ce qu’il mangeait sur 3 différentes journées.

Résultats & Analyses

Les principaux résultats de cette étude montrent que l’entraînement en endurance musculaire localisé à une seule jambe a provoqué une diminution significative de la masse grasse totale corporelle, une diminution significative de la masse grasse au niveau du tronc et des bras mais aucune perte de masse grasse au niveau de la jambe entraînée et de la jambe contrôle. Les autres variables de la composition corporelle mesurées n’ont pas changé. De plus, les chercheurs n’ont observé aucune modification des apports caloriques et de la répartition des macronutriments durant toute la période de l’étude.

La perte de masse grasse moyenne a été de 0.7 kg. Bien que l’apport énergétique n’ait pas été modifié, la dépense calorique causée par le volume élevé de l’entraînement (960-1200 répétitions par séance) explique la balance énergétique négative qui a causée cette diminution de la masse grasse totale. Les auteurs de cette étude expliquent que le protocole a modifié l’environnement hormonal, par une augmentation de l’adrénaline, qui contrôle la libération des acides gras par le tissu adipeux. Or, l’altération hormonale n’est pas localisée mais prend place dans le corps entier, ce qui pourrait expliquer la perte de masse grasse sur des zones non-adjacentes à la partie exercée.

De plus, les chercheurs mettent en lumière le fait que la masse grasse se répartie de la manière suivante : 54% dans le tronc, 36% dans les jambes et 10% dans les bras. Cela pourrait expliquer pourquoi le tronc a perdu plus de masse graisseuse. De plus, une étude a montré que le tissu adipeux du haut du corps contribuait plus à l’oxydation mitochondriale que le tissu adipeux du bas du corps. Cette plus forte mobilisation des lipides du haut du corps peut être liée à des facteurs métaboliques et morphologiques, tels que l’activité de la lipoprotéine lipase, le flux sanguin local, la capacité de transport des acides gras, l’activité du système nerveux sympathique, etc.schema_1-1

 

Applications pratiques de la perte de masse graisseuse

Ici, nous montrons que lorsqu’un groupe musculaire est entraîné, la perte de masse graisseuse ne se situe pas forcément dans cette zone, mais elle peut apparaître dans des régions qui ne sont pas forcément adjacentes. Cette étude montre alors l’importance d’évaluer la composition corporelle globale quel que soit le protocole d’entraînement suivi, afin de mieux suivre la progression de ses clientes et clients.

Il ne semble donc pas possible de perdre uniquement au niveau des abdominaux ou au niveau des fesses même si vous feriez subir à ces parties un haut volume d’entraînement !

Une alimentation adaptée présentant un déficit calorique, un entraînement complet, ainsi que de la motivation et de la patience seront les principaux leviers pour une diminution de la masse grasse corporelle. Mais là encore, il ne sera pas possible de contrôler quelle zone du corps perdra plus efficacement.

Enfin il est plus intéressant de diminuer le volume d’entraînement et d’augmenter l’intensité de celui-ci. Car la perte de masse graisseuse sera majoritairement influencée par l’alimentation, et les bénéfices d’un entraînement musculaire à intensité modérée ou élevée nous apparaissent plus nombreux (par exemple : stimulation de la masse musculaire, augmentation de la force et de la puissance musculaire, etc.) que ceux induits par un entraînement à 10-30% d’une répétition maximale.

couv_avec_tranche_miniRéférences

  1. Ramirez-Campillo R, Andrade DC, Campos-Jara C, Henriquez-Olguin C, Alvarez-Lepin C and Izquierdo M. Regional fat changes induced by localized muscle endurance resistance training. J Strength Cond Res 27 (8) : 2219-2224, 2013.

Par P. Debraux.

 

1 juillet 2014/3 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/03/emeline-hum.jpg 396 497 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-07-01 09:05:292015-02-07 16:25:21Aquabiking et perte de la masse graisseuse
Conseils

Aquabiking et oxygène dans les muscles

Comment l’utilisation de l’oxygène par le corps réagit aux changements des niveaux d’activité ? À quelle vitesse peut-on envoyer de l’oxygène aux muscles ? Quel est la quantité de baisse de VO2max en prenant de l’âge ? Se ne sont pas des questions que tous les aquabikeurs et aquabikeuses se posent mais tachons quand même d’obtenir quelques explications.

msseLe journal « Medicine & Science in Sports & Exercise » a publié deux graphiques assez intéressants sur le sujet. Ceux-ci ont comparé des volontaires de trois tranches d’âge différentes :

  • jeunes (moyenne d’âge 24 ans)
  • âge mûr (52 ans)
  • âgés (66 ans)

Dans chaque groupe d’âge, la moitié des individus n’était pas entraînée mais ils étaient actifs pendant leurs loisirs, tandis que l’autre moitié était composée de cyclistes très réguliers qui s’entraînaient plus de 300 km par semaine !

Le premier graphique montre le VO2max dans les six groupes :

 

Les résultats sont plutôt clairs. Le groupe entraîné est toujours plus haut que le groupe non-entraîné, et les deux groupes déclinent à un taux identique de 8% à 9% par décennie en vieillissant.

La quantité de baisse du VO2max

25Il y a eu un débat ces dernières années pour connaitre la quantité de baisse de VO2max en prenant de l’âge qu’il est possible d’attribuer au vieillissement en soi, et quelle quantité résulte du fait d’être de moins en moins actif en vieillissant. Dans cet ensemble particulier de données, il semble que le déclin soit surtout entièrement attribuable à l’âge, parce que les cyclistes perdent du VO2max aussi vite que le groupe non entrainé !

Bien entendu, ils partaient d’un niveau plus élevé, ainsi les cyclistes de 66 ans étaient aussi en forme que les participants de 24 ans non cyclistes, ce qui est plutôt rassurant.

La cinétique VO2

Mais l’objectif de cette étude est légèrement différent, il cible la cinétique VO2 – c’est-à-dire comment l’utilisation de l’oxygène par le corps réagit aux changements des niveaux d’activité.

Quand vous passez soudainement du repos à l’aquabiking intense (comme on peut le faire lors des entraînements par intervalles), vos muscles ont soudainement besoin d’une énorme quantité d’oxygène, et il faut un moment pour que le reste du corps – les poumons, cœur, vaisseaux sanguins ou enzymes – soient lancés à grande puissance.

On peut mesurer la rapidité de la réaction du corps à une augmentation soudaine de la demande en oxygène. C’est ce que montre le graphique ci-dessous pour les six groupes d’individus.

De nouveau, vous êtes dans de meilleures conditions (vous aurez une réaction plus rapide) si vous êtes entraîné plutôt que non entrainé, et ce quelque-soit l’âge que vous avez !

Mais l’effet le plus important qui saute aux yeux est le dramatique ralentissement du groupe âgé et non entrainé comparé à tous les autres groupes. Contrairement au changement de VO2max, il s’agit d’un changement qui résulte de l’inactivité plutôt que du vieillissement. Tous les groupes entraînés avaient essentiellement la même cinétique VO2, mais parfois après 60 ans, la cinétique VO2 commençait vraiment à s’effondrer si l’on n’est pas en forme physiquement !

Qu’est-ce que cela signifie ?

Les facteurs qui affectent la cinétique VO2 sont plutôt complexes, mais l’une des clés est le réseau de distribution du sang.

Afin d’augmenter rapidement la distribution d’oxygène, il faut être en mesure de bien distribuer le sang ; les études ont montré que moins d’une année d’entrainement d’endurance augmente la capillarisation de 20% à 40%. Ceci peut être l’un des facteurs clé que l’on perd en vieillissant si on ne reste pas en forme physiquement.

Ce n’est sans doute pas la raison déterminante pour laquelle on se met au sport (il est rare qu’on dise : « je me suis mis à l’aquabiking pour empêcher ma cinétique d’oxygène de décliner » !) , mais c’est un bel exemple des nombreuses façons subtiles par lesquelles le corps travaille si on le conserve en forme, et qui cesse si on est sédentaire.

27 juin 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/09/25.png 192 144 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-06-27 09:13:192015-02-07 16:22:01Aquabiking et oxygène dans les muscles
Conseils

Aquabiking et diabète, un rapport plus ou moins complexe

L’aquabiking et le diabète possèdent un rapport complexe. Oui et non ! La complexité vient souvent d’une méconnaissance. Nous avons cherché à comprendre comment ce lien fonctionnait. Une mise au point nécessaire.

Épidémie du 21e siècle, le diabète est souvent traduit par une augmentation anormale due taux de glucose dans le sang dû à un manque ou à une absence totale de sécrétion d’insuline ou à une mauvaise utilisation du glucose par le corps. Dans le traitement de cette maladie, on retrouve donc l’insuline. Cette hormone, sécrétée par le pancréas, a pour mission de faire pénétrer le sucre dans le sang. Elle empêche ainsi la glycémie de monter au cours du repas en provoquant le passage du glucose dans le sang pour fournir l’énergie aux muscles et au cerveau. Mais pour bien comprendre cette maladie, il faut distinguer le diabète de type 1 de celui de type 2.

Deux types de diabète, des traitements et des rapports à l’activité physique différents

A voir aussi, l’article « Aquabiking et diabète » publié le 19 mai 2014 : http://www.lessentieldelaquabiking.fr/aquabiking-et-diabete/

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Insulinodépendant

Le diabète de type 1 appelé aussi insulinodépendant est, comme nous l’explique le professeur Jean-François GAUTIER, responsable du Centre universitaire du Diabète et de ses Complications (CUDC) de l’hôpital Lariboisière, «celui de l’enfant ou de l’adulte jeune, dû à une destruction complète des cellules bêta au niveau du pancréas qui sécrète l’insuline».

Le malade se retrouve donc obligé de remplacer entièrement la fonction de la cellule bêta en s’injectant de l’insuline. Au repos, les muscles ont besoin d’insuline pour capter les glucides. À l’effort, ils en ont moins besoin. C’est pour cela que les diabétiques qui ne modifient pas leur dose d’insuline font des hypoglycémies à l’effort.

Le diabète de type 1 est différent de celui du type 2 et sa problématique avec la pratique d’une activité sportive n’est pas non plus la même.

Le diabétique insulinodépendant va devoir apprendre à atteindre son équilibre entre la pratique d’un sport, l’insuline dont son corps a besoin et sa consommation de glucose

Le professeur GAUTIER nous explique qu’il faut comprendre ici ce qu’il se passe chez le non-diabétique. L’insuline, qui empêche la production de glucose par le foie, s’effondre au début d’un effort afin que les sportifs ne fassent pas d’hypoglycémies. Les muscles ont besoin de capter ce glucose produit par le foie pour faire face à la l’effort. Chez le non-diabétique, le corps agit tout seul. Le diabétique de type 1 ne bénéficie pas ces régulations. Il est donc obligé de s’auto-réguler pour ne pas être en hypoglycémie ou en hyperglycémie, s’il diminue trop sa quantité d’insuline. L’aquabiking peut devenir dans ce cas un élément d’instabilité glycémique !

Plus heureux

Dans le diabète de type 2, qui concerne 90 % des diabétiques, la maladie survient généralement après l’âge de 55 ans. Elle est essentiellement due au rythme et à l’hygiène de vie du malade : une «­sédentarité» et une «­obésité abdominale» pour reprendre les termes du professeur GAUTIER.

À l’inverse du type 1, le problème ne vient pas du pancréas mais du taux de graisses dans le sang

On le comprend vite, ici le rapport à l’aquabiking est un autre problème. Son absence peut justement être le problème, et sa pratique devenir un traitement. Le diabète de type 2 n’est pas une fatalité. Pour le professeur et les autres médecins du Centre universitaire du Diabète, le plus important ici est la pédagogie, l’enseignement d’une bonne hygiène de vie passant par une alimentation saine et surtout la pratique d’une activité physique. Le rapport entre l’aquabiking et le diabète de type 2 n’est pas aussi complexe que pour le type 1 ; l’aquabiking est ici au cœur du traitement du diabète !

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Corps à connaître

L’aquabiking n’est donc pas incompatible avec le diabète. Pour le diabétique insulinodépendant, la complexité va se trouver dans l’instabilité glycémique créée par la pratique de l’aquabiking. Cette dernière va nécessiter un équilibre et une connaissance de son corps.

Avant un effort, le diabétique de type 1 va devoir mesurer sa glycémie en diminuant ses doses d’insuline et/ou en augmentant sa consommation de glucides. Il est facile pour le diabétique de gérer ses doses d’insuline lorsqu’il connaît ses heures de séance d’aquabiking.

À l’inverse, lorsqu’il se retrouve à devoir pratiquer l’aquabiking alors qu’il a déjà injecté son insuline, il va devoir compenser par une augmentation des apports énergétiques, notamment en glucides. Le professeur le répète alors, «­une activité physique programmée et régulière aide à gérer son besoin d’insuline !»

Rien d’1-possible

Si l’aquabiking et le diabète ne sont pas incompatibles, la pratique d’un sport à haut niveau est aussi possible !

team Novo NordiskNicolas LEFRANÇOIS, cycliste professionnel de l’équipe Novo Nordisk, est diabétique depuis l’âge de 6 ans. Comme pour beaucoup de diabétiques de type 1, il a appris très jeune à gérer ses injections d’insuline. «Un enfant va s’injecter une certaine dose d’insuline avant d’aller à l’école. S’il a 2 heures de sport, il va réduire son insuline ou prendre un en-cas. Pour nous, c’est exactement pareil sauf que le sport est notre métier.» Ensuite, l’habitude vient. La connaissance et la gestion vont être essentielles pour gérer sa maladie, la pratique de son sport et atteindre le haut niveau.

Son coéquipier, Charles PLANET, nous le confirme : «la quantité est très différente entre un jour de repos et un jour où l’on va rouler six heures. Du simple au double ! Tout cela, on le gère avec l’expérience». Et face à l’adversité d’une pratique sportive, face à un adversaire ou à des kilomètres, on se retrouve à égalité. «Finalement, on n’est pas différent des autres. On mange les mêmes choses. On agit comme eux», conclut Charles.

Interview avec des cyclistes professionnels

Une équipe de cyclistes professionnels entièrement constituée de sportifs diabétiques a vu le jour en 2012, la team Novo Nordisk. Un beau symbole de réussite de ces athlètes atteints par la maladie et un espoir pour tous les jeunes diabétiques de type 1… et pour les parents souvent inquiets.

Novo Nordisk Pro Cycling Team

Novo Nordisk est une équipe uniquement constituée de diabétiques. Quelle image renvoie-t-elle ?

Nicolas LEFRANCOIS : L’image de l’équipe est de montrer que les diabétiques peuvent aussi faire de grandes choses. On peut avoir une activité sportive et devenir professionnel. Des personnes viennent nous voir pour nous poser des questions sur la maladie. Ce sont surtout les parents inquiets. J’essaie de répondre comme je peux car je ne suis pas médecin. Mais je suis content de pouvoir donner des conseils.

Avez-vous le sentiment de véhiculer un message d’espoir ?

Charles PLANET : Notre slogan qui apparait sur le maillot de l’équipe est Changing Diabete®. Cela veut tout dire ! Dans les prochaines années, l’équipe va monter en puissance et montrer à tous que l’on peut réussir au plus haut niveau.

Auriez-vous un message pour tous les jeunes diabétiques de type 1 ?

N. L. : J’ai envie de leur dire de ne pas se décourager, ni se laisser abattre par la maladie. On est obligé de faire des efforts pour apprendre à gérer la maladie. Du coup, on apprend très tôt à gérer l’alimentation et l’effort physique. Il faut se servir du diabète comme d’une force et non le voir comme un handicap.

Nicolas, vous avez été diabétique puis cycliste. Pensez-vous que vous seriez devenu professionnel si vous n’aviez pas eu cette maladie ?

N. L. : Je me pose souvent la question. Au lieu de me dire, «­J’aurais été meilleur si je n’avais pas été diabétique. », je me dis « Aurais-je eu la même volonté de réussir si je n’avais pas été diabétique. »

Par Gaëtan LEFEVRE

23 juin 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-06-23 09:36:232015-02-07 16:16:32Aquabiking et diabète, un rapport plus ou moins complexe
Conseils

L’aquabiking est bénéfique pour le cœur même après 40 ans

Commencer un sport d’endurance après l’âge de 40 ans est-il aussi bénéfique pour le cœur que de l’avoir fait dès sa jeunesse ? En d’autres termes, est-il trop tard pour bien faire ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la première fois qu’un laboratoire de physiologie du sport se penche sur cette question élémentaire.

A 40 ans, notre corps n’a plus la même résistance face à l’effort et aux traumatismes. Alors, avant de se lancer dans une activité sportive, mieux vaut prendre quelques précautions.

5 heures d’endurance par semaine

Faire au moins 5 heures d’endurance par semaine depuis plus de 5 ans se traduit par des performances cardiaques significativement améliorées.

« Il y a des travaux qui montrent le bénéfice de suivre un programme d’entraînement après 40 ans, que l’on soit en bonne santé ou non », explique David Matelot, chercheur au laboratoire de traitement du signal et de l’image de Rennes (unité Inserm 1099) où l’étude a été réalisée sous la houlette du Pr François Carré, professeur de physiologie cardiovasculaire. « Mais l’ennui, c’est qu’elle ne porte que sur quelques semaines ou quelques mois. Nous voulions savoir quel était l’effet sur plusieurs années ». Les résultats viennent d’être présentés au congrès de la société européenne de cardiologie à Amsterdam.

David Matelot et ses collègues de l’université de Rennes ont donc comparé les performances de 34 seniors non-fumeurs âgés de 55 à 70 ans avec des profils différents.

  • 10 n’avaient jamais fait plus de 2 heures par semaine au cours de leur vie d’un quelconque sport d’endurance relativement intense (au point d’avoir du mal à parler pendant l’effort).
  • 11 avaient commencé à en faire régulièrement après l’âge de 40 ans : au moins 5 heures par semaine et depuis un minimum de 5 années.
  • Même chose pour le troisième groupe qui avait commencé avant l’âge de 30 ans.

Les résultats ne montrent pas de différence, que l’on ait commencé avant 30 ans ou après 40 ans.

Bien sûr, les deux groupes de sportifs – précoces et tardifs – avaient un cœur en meilleur état et plus performant que celui des inactifs. Lorsque l’on examine un paramètre très prisé par les coachs sportifs et physiologistes du monde entier, la VO2 max, c’est-à-dire la mesure de la consommation maximale d’oxygène à l’effort, les sportifs font nettement mieux que les inactifs.

« C’est l’indice d’une bonne santé cardiologique, car pour avoir une bonne VO2 max, il faut que le cœur mais aussi les poumons, les muscles et l’oxygénation du sang fonctionnent bien », souligne David Matelot.

Même chose lorsque l’on regarde à l’échographie la façon dont le cœur se remplit puis se contracte. De plus, le cœur apparaît plus musclé chez ces sportifs âgés: « Il y a un remodelage naturel globalement bénéfique », ajoute-t-il.

Dix règles d’or

Dans les 10 règles d’or de la bonne pratique physique sur le plan cardiovasculaire, je rappelle qu’après 35 ans pour un homme et 45 ans pour une femme, un bilan médical est indispensable avant de reprendre une activité médicale intense.

Enfin, David Matelot souligne l’intérêt de commencer le sport le plus tôt possible et de continuer toute sa vie : « Au-delà de l’intérêt cardiovasculaire, il y a d’autres bénéfices, comme par exemple sur la densité osseuse, la masse musculaire ou le stress oxydatif ».

10 regles or

L’aquabiking pratiqué régulièrement

L’activité physique pratiquée régulièrement a des effets démontrés à court et moyen terme sur la fonction cardiaque !

A court terme

  • Une fréquence cardiaque moins élevée au repos et à l’effort : le cœur est moins sollicité.
  • Une pression artérielle moins haute : le travail que le cœur doit réaliser pour éjecter le sang vers les artères est moins important.
  • Une augmentation du volume de sang éjecté à chaque contraction, au repos et à l’effort

A moyen terme

  • Une force de contraction du cœur augmentée
  • Une consommation maximale d’oxygène plus élevée qui traduit une capacité cardio respiratoire de meilleure qualité.
  • Une augmentation de la capacité à réaliser un effort de courte durée sans oxygène.

Ces effets positifs se développent en quelques semaines mais à condition que la pratique soit réellement régulière c’est à dire sur la base d’au moins 3 fois par semaine durant pas moins de 30 minutes à chaque séance.

A l’inverse si vous arrêtez de pratiquer régulièrement les bienfaits de l’activité physique disparaissent en moyenne entre 3 à 6 semaines ! Les choses sont très variables d’un individu à l’autre.

2 juin 2014/0 Commentaires/par Christophe Jennequin
https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg 0 0 Christophe Jennequin https://www.lessentieldelaquabiking.fr/wp-content/uploads/2013/04/cropped-banniere-fond-blanc-300x84.jpg Christophe Jennequin2014-06-02 09:39:062015-02-07 16:05:12L’aquabiking est bénéfique pour le cœur même après 40 ans
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